Les leaders bienveillants

De Wiki ECOPOL

Ne rejetez pas, soyez.
L'expression a été utilisée, peut-être pour la première fois, par le Libre Penseur Jello Biafra. Lors d'une conférence, quelqu'un lui demande: "Que pensez vous d'Internet, vous qui dénoncez la globalisation sauvage et destructrice, par une minorité, abusant de la majorité?". Il répondit: "Ne rejetez pas le média, devenez le média". Par extension, on peut dire: "Ne rejetez pas Internet, devenez Internet". Devenez les citoyens de cet environnement, dit numérique, dont les propriétés fondamentales, les fondements, les principes de fonctionnement sont profondément équitables, justes, durables, respectueux de l'environnement, de l'être humain et d'une économie basée sur l'équité des chances, sur l'éthique et non, sur la loi du plus fort.

Par extension aussi, au delà des médias et d'internet, on peut appliquer cet art de comprendre profondément une démarche, un écosystème, un environnement jusqu'à l'"incarner", en parlant notamment des "gourous". Pourquoi "gourous"? Parce qu'au sein d'un écovillage, d'une écoville, la notion de communauté est profondément présente, et que celle-ci fait appel à la nécessité de garder la tête claire pour garder le nord. Garder le nord étant justement le sens étymologique, l'origine profonde de la notion de "gourou". Au même titre que dans un écosystème numérique, tout un chacun peu devenir Internet, devenir le média, devenir ce citoyen actif qui fait appel à cet outil numérique pour se développer. Il est possible de devenir celui qui est gardien de la cohérence dans un groupe, de devenir celui qui sait où est le nord, qui réussit à se repérer, à s'orienter et à se mouvoir, non seulement de manière autonome, mais en plus dans la justesse, en sachant en tout temps où il va.

Alors que dans la majorité des communautés, seule une personne, un couple ou un groupe presque fermé se prétendent "gourou", ceux qui gardent le nord. Dans une communauté comme Ecopol, l'objectif est que chacun devienne "gourou", au sens de devenir maître de son destin et capable d'influencer positivement son entourage, lorsque cela est nécessaire. Devenir son propre "gourou" ou celui de l'autre, est une manière de mettre en évidence, jusqu'à magnifier, la nécessité de prendre la parole, de faire rire, de philosopher, de parler d'amour, de briser les tabous, d'avoir le courage d'aborder les questions de sexe, de mort, d'honnêteté intellectuelle, de pouvoir, de droits et d'obligations, de valeurs, de preuves, de vérifications et d'engagement, qui sont l'apanage des personnes et des groupes, conscients, mûres, durables.

Devenir plutôt que rejeter, être une force de proposition et un être à part entière dans un groupe à part entière. Etre dans un processus de coopération visant à la construction de soi ainsi que de la communauté et tendre à être en cohérence profonde afin de toujours savoir où l'on va. Tout en ayant le courage de rester critique, voilà la proposition vers laquelle se propose de tendre Ecopol. Tendre car bien sûr, si un ou deux "gourous" peuvent émerger rapidement, la possibilité nécessaire pour que d'autres puissent eux aussi trouver leur place comme co-gourou, est un défi de taille, que seule un environnement de gouvernance particulièrement géo centriste peut permettre. Et, dès lors, patience et modération permanente, associés à une analyse critique périodique sont les meilleurs alliés.

Encart: Gourous: pure provoc'

Dans la préface de ce livre il est bien précisé que pour apprécier ce livre, il faut avoir un autre regard. L'usage du terme gourou ne sera pas du tout utilisé au sein d'Ecopol par contre c'est la culture de celui qui garde le nord et la capacité d'accepter des notions qui sont chargées d'à priori négatifs mais injustifiés. Il n'y a pas de raison fondamentale, ce sont juste des programmations et des peurs qu'on a eues, par exemple par rapport au terme gourou qui assimilé à celui qui abuse, celui qui manipule. Alors que souvent, par exemple le Mahatma Gandhi était considéré comme un gourou mais ce terme n'était pas du tout utilisé et il n'est pas question d'avoir un gourou mais d'avoir beaucoup de gens ensemble. L'usage de ce terme dans ce livre est juste là pour créer une réflexion, se demander s'il on a pas des à priori négatifs injustifiés.