Les vrais et les faux défis d'Ecopol : Différence entre versions

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(Aspects techniques: le faux défi)
 
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Vous vous demandez sûrement:
 
Vous vous demandez sûrement:
<br>« Mais où se situe cet Ecopol? Avez-vous acheter un terrain? »
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<br>''« Mais où se situe cet Ecopol? Avez-vous acheté un terrain? »''
<br> Effectivement, trouver une terre pour construire l'écolieu et l'acquérir sont des étapes très importantes. Pourtant, la définition et la réunion des intérêts sont tout autant essentielles. Les vrais défis de l'écologie sont les problèmes sociaux, les difficultés techniques ne sont que secondaires. Il faut d'abord se mettre d'accord, avant d'adopter un nouveau mode de fonctionnement.
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<br> Effectivement, trouver une terre pour construire l'écolieu et l'acquérir sont des étapes très importantes. Pourtant, la définition et la réunion des intérêts sont tout autant essentielles. Les vrais défis de l'écologie sont les problèmes sociaux; les difficultés techniques ne sont que secondaires. Il faut d'abord se mettre d'accord sur un nouveau mode de fonctionnement. Cette adhésion à des valeurs et pratiques communes prime sur les aspects techniques, qui ne sont que les moyens assujettis à cet accord fondateur.
  
Il est intéressant de distinguer les vrais et des faux défis. On considère que ce que qui relève du social constitue les vrais défis, les questions techniques sont secondaires, on parle donc de faux défis.
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Il est intéressant de distinguer les vrais des faux défis. Les relations sociales sont toujours plus difficiles à résoudre que les questions techniques. Le progrès de la technologie nous permet de trouver de nombreuses solutions, qui ne sont pas toutes encore utilisées aujourd'hui.  
  
==L'organisation sociale: le fond du problème==
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==L'organisation sociale : le vrai défi==
*Méfiance et incompréhensions <br> "Il est plus facile d'être solidaire lorsque tout va bien." Proposer un changement et mener ce changement à bien est plus conflictuel. Lorsqu'un groupe de personnes doit faire le choix d'un nouveau mode de vie, d'une nouvelle organisation collective, des discordances, des conflits peuvent apparaître.
 
*Une bonne gouvernance ou "Qui décide quoi?"<br>Afin que chacun se sente impliqué et écouté, il est essentiel de trouver une façon de décider qui soit la plus démocratique possible. Les outils de gestion informatiques, répondant aux critères de la culture libre, favoriseront le dialogue, faciliteront la résolution des conflits et protègeront des despotismes. Cf. La gouvernance numérique
 
*Un environnement social favorable<br> La présence de pionniers compétents dans la gestion des conflits est  importante. Leur modération, leur recherche du consensus, leur attachement au bien commun et leur croyance en la non accumulation des ressources, permettront de maintenir un climat sain et agréable pour tous.
 
  
==Aspects techniques ou problèmes de second plan==
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*Méfiance et incompréhensions. <br> Il est plus facile d'être solidaire lorsque tout va bien. Proposer un changement et mener ce changement à bien est plus conflictuel. Lorsqu'un groupe de personnes doit faire le choix d'un nouveau mode de vie, d'une nouvelle organisation collective, des discordances et des conflits peuvent apparaître.
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*Une bonne gouvernance ou ''Qui décide quoi ?''<br>Afin que chacun se sente impliqué et écouté, il est essentiel de trouver une façon de décider qui soit la plus démocratique possible. Les outils de gestion informatiques, répondant aux critères de la culture libre, favoriseront le dialogue, faciliteront la résolution des conflits et protègeront des despotismes. Voir aussi notre article ''Vers une bonne gouvernance''.
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*Un environnement social favorable.<br> La présence de pionniers compétents dans la gestion des conflits est importante. Leur modération, leur recherche du consensus, leur attachement au bien commun et leur croyance en la non accumulation des ressources permettront de maintenir un climat sain et agréable pour tous.
  
*Trouver une espace pour s'implanter <br> L'état de Bahia au Brésil est encore peu exploité, de nombreuses terres y sont disponibles.
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==Aspects techniques: le faux défi==
*Trouver des financements<br>L'intelligence collective associée à un environnement socio-économique favorable sont des clés à l'heure de convaincre des investisseurs.
 
*Atteindre l'autonomie énergétique<br> L'utilisation des énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique) permet de produire son électricité de façon à ne pas dépendre du réseau régional.
 
*Limiter la dépendance au système capitaliste classique<br> Un des buts poursuivi est d'atteindre une certaine autonomie vis à vis d'un système que l'on conteste. Mais l'autonomie ne signifie pas l'autarcie. Il sera possible d'être indépendant pour la production de fruits et légumes, pour l'élevage, mais il sera impossible de produire tout ce dont nous aurons besoin. Extraire le sel, fabriquer des ordinateurs, construire des panneaux solaires, élaborer des éoliennes, sont des activités pour lesquelles faire appel à des tiers sera nécessaire et indispensable. Cependant, en ne s'associant seulement qu'à des prestataires adhérant aux valeurs de l'économie sociale et solidaire, reconnus  par les certifications bio dynamique, labellisés bio-construction, nous ne trahirions pas notre éthique. La constitution de ce réseau mondial va dans le sens de l'autonomie mais s'éloigne de l'autarcie et du repli sur soi.
 
  
==Vers une bonne gouvernance==
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*Trouver un espace pour s'implanter. <br> L'état de Bahia au Brésil est encore peu exploité, de nombreuses terres y sont disponibles. Mais l'Europe du Sud offre aussi de belles opportunités. A ce stade du projet, les pistes sont nombreuses. Cela permet de différer encore la réponse à cette question.  
 
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*Trouver des financements.<br>Pour commencer à fonctionner dans un premier temps, il est nécessaire de réunir environ 9 millions d'euros. Cette somme peut paraître énorme, mais elle est infime face à l'épargne mondiale. En faisant appel à l'épargne de tous, notamment par le biais d'opérations de médiatisation et de levées de fond alternatives (notamment en employant les nombreuses possibilités d'Internet), il sera aisé de réunir ce capital. De plus, la question environnementale prend de plus en plus d'importance et intéresse un large public. <br>La collecte de fonds se fera de manière prudente et sécurisée, et ce n'est que lorsque les promesses de dons auront atteint le niveau nécessaire au lancement du projet que l'argent sera collecté. L'intelligence collective ainsi qu'un environnement socio-économique favorable sont des clés au moment de convaincre les investisseurs.  
La prise de décisions est une question centrale dans tout projet et donc aussi dans écopol. Gérer des ressources nécessite une organisation structurée basée sur  la responsabilité individuelle. L'autogestion sans cadre, la démocratie sans structure ne peuvent fonctionner. Il faut définir une autorité suprême, une autorité législative, une autorité exécutive et une exécutive juridique.
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*Atteindre l'autonomie énergétique.<br> Utiliser les énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique) pour ne pas dépendre du réseau régional est désormais beaucoup plus facile techniquement. De nombreux plans sont mis sous licence libre qui permettent de se lancer dans une auto-construction de ces équipements, du moins en partie et à moindre coût.
 
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*Limiter la dépendance au système capitaliste classique.<br> Un des buts poursuivis est d'atteindre une certaine autonomie vis à vis d'un système que l'on conteste. Mais l'autonomie ne signifie pas l'autarcie. Il sera possible d'être indépendant pour la production de fruits et légumes, pour l'élevage, mais il sera impossible de produire tout ce dont nous aurons besoin. Extraire le sel, fabriquer des ordinateurs, construire des panneaux solaires, élaborer des éoliennes, sont des activités pour lesquelles faire appel à des tiers sera nécessaire, parfois indispensable. Cependant, en s'associant à des prestataires adhérant aux valeurs de l'économie sociale et solidaire, reconnus  par les certifications de biodynamie, labellisés bio-construction, nous ne trahirons pas notre éthique. La constitution de ce réseau mondial va dans le sens de l'autonomie mais s'éloigne de l'autarcie et du repli sur soi.
===L'autorité juridique===
 
 
 
Ce sont les médiateurs qui sont en charge d'assurer le respect des principes de fonctionnement définis de manière démocratique. Ils sont amenés à se positionner et à trancher en cas de litige.
 
 
 
===L'autorité exécutive===
 
 
 
Elle recouvre les tâches de:
 
*gestion des ressources
 
*contrôle de la qualité
 
*maintenance
 
*respect des principes d'organisation sur le long terme
 
 
 
===L'autorité législative===
 
 
 
Elle reprend de nombreuses caractéristiques du système suisse:
 
*possibilité pour tous et tout le temps de proposer des initiatives
 
Chaque habitant peut soumettre au référendum, une modification, amélioration du mode de fonctionnement.
 
*désavouer le gouvernement
 
Lorsque le gouvernement est désavoué, il ne saute pas. Il est important d'assumer les choix qui ont été fait. L'appréciation des actions du gouvernement est un  indicateur, un baromètre de légitimité. Il indique à quel point le pouvoir est délégué. La contestation est saine, elle implique une plus grande démocratie, une plus grande prise de position des individus par rapport au pouvoir.
 
*partage du pouvoir
 
En période de crise, le pouvoir est peu partagé. Les responsabilités sont assurées par un petit groupe. Lorsque le calme revient, le pouvoir est à nouveau distribué au plus grand nombre.
 
*gestion informatique des responsabilités
 
La répartition du pouvoir est gérée par informatique. Toutes les requêtes sont soumises au noyau de dirigeants. Ce petit donne les indications générales. Les points sensibles, les requêtes délicates sont traitées par le gouvernement de base. Les sujets ne portant pas à débat sont délégués à ceux qui veulent s'en charger. Plus le nombre de personnes impliquées dans le fonctionnement est grand, plus l'indice démocratique est élevé. On sort ainsi d'une situation binaire entre dictature et démocratie.
 
*vitalité démocratique
 
Imaginons que l'exercice du pouvoir demande la maîtrise de 120 compétences. 120 personnes assurent chacune une compétence, 12 autres individus coordonnent ce groupe de responsables. Seuls 3 du groupe de 12 prennent réellement des décisions, ils sont représentés par une personne au gouvernement. Le gouvernement est composé de 50 membres.  
 
<br> La vitalité démocratique dans ce type de régime, dépend de l'implication du groupe de responsables. Peu importe qu'ils soient 1, 3, 5 ou 7 à faire parti du gouvernement. Le plus important pour la vitalité démocratique est que ce groupe, suive de près les 120 personnes appliquant les directives du gouvernement. Si personne ne retire la responsabilité a ceux qui assurent mal leur fonction, le système en subira les conséquences. A l'inverse, si le suivi est bien réalisé Ecopol bénéficiera d'une vitalité démocratique forte.
 

Version actuelle datée du 11 janvier 2013 à 22:47

Vous vous demandez sûrement:
« Mais où se situe cet Ecopol? Avez-vous acheté un terrain? »
Effectivement, trouver une terre pour construire l'écolieu et l'acquérir sont des étapes très importantes. Pourtant, la définition et la réunion des intérêts sont tout autant essentielles. Les vrais défis de l'écologie sont les problèmes sociaux; les difficultés techniques ne sont que secondaires. Il faut d'abord se mettre d'accord sur un nouveau mode de fonctionnement. Cette adhésion à des valeurs et pratiques communes prime sur les aspects techniques, qui ne sont que les moyens assujettis à cet accord fondateur.

Il est intéressant de distinguer les vrais des faux défis. Les relations sociales sont toujours plus difficiles à résoudre que les questions techniques. Le progrès de la technologie nous permet de trouver de nombreuses solutions, qui ne sont pas toutes encore utilisées aujourd'hui.

L'organisation sociale : le vrai défi

  • Méfiance et incompréhensions.
    Il est plus facile d'être solidaire lorsque tout va bien. Proposer un changement et mener ce changement à bien est plus conflictuel. Lorsqu'un groupe de personnes doit faire le choix d'un nouveau mode de vie, d'une nouvelle organisation collective, des discordances et des conflits peuvent apparaître.
  • Une bonne gouvernance ou Qui décide quoi ?
    Afin que chacun se sente impliqué et écouté, il est essentiel de trouver une façon de décider qui soit la plus démocratique possible. Les outils de gestion informatiques, répondant aux critères de la culture libre, favoriseront le dialogue, faciliteront la résolution des conflits et protègeront des despotismes. Voir aussi notre article Vers une bonne gouvernance.
  • Un environnement social favorable.
    La présence de pionniers compétents dans la gestion des conflits est importante. Leur modération, leur recherche du consensus, leur attachement au bien commun et leur croyance en la non accumulation des ressources permettront de maintenir un climat sain et agréable pour tous.

Aspects techniques: le faux défi

  • Trouver un espace pour s'implanter.
    L'état de Bahia au Brésil est encore peu exploité, de nombreuses terres y sont disponibles. Mais l'Europe du Sud offre aussi de belles opportunités. A ce stade du projet, les pistes sont nombreuses. Cela permet de différer encore la réponse à cette question.
  • Trouver des financements.
    Pour commencer à fonctionner dans un premier temps, il est nécessaire de réunir environ 9 millions d'euros. Cette somme peut paraître énorme, mais elle est infime face à l'épargne mondiale. En faisant appel à l'épargne de tous, notamment par le biais d'opérations de médiatisation et de levées de fond alternatives (notamment en employant les nombreuses possibilités d'Internet), il sera aisé de réunir ce capital. De plus, la question environnementale prend de plus en plus d'importance et intéresse un large public.
    La collecte de fonds se fera de manière prudente et sécurisée, et ce n'est que lorsque les promesses de dons auront atteint le niveau nécessaire au lancement du projet que l'argent sera collecté. L'intelligence collective ainsi qu'un environnement socio-économique favorable sont des clés au moment de convaincre les investisseurs.
  • Atteindre l'autonomie énergétique.
    Utiliser les énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydraulique) pour ne pas dépendre du réseau régional est désormais beaucoup plus facile techniquement. De nombreux plans sont mis sous licence libre qui permettent de se lancer dans une auto-construction de ces équipements, du moins en partie et à moindre coût.
  • Limiter la dépendance au système capitaliste classique.
    Un des buts poursuivis est d'atteindre une certaine autonomie vis à vis d'un système que l'on conteste. Mais l'autonomie ne signifie pas l'autarcie. Il sera possible d'être indépendant pour la production de fruits et légumes, pour l'élevage, mais il sera impossible de produire tout ce dont nous aurons besoin. Extraire le sel, fabriquer des ordinateurs, construire des panneaux solaires, élaborer des éoliennes, sont des activités pour lesquelles faire appel à des tiers sera nécessaire, parfois indispensable. Cependant, en s'associant à des prestataires adhérant aux valeurs de l'économie sociale et solidaire, reconnus par les certifications de biodynamie, labellisés bio-construction, nous ne trahirons pas notre éthique. La constitution de ce réseau mondial va dans le sens de l'autonomie mais s'éloigne de l'autarcie et du repli sur soi.