Discussion:Eau, air, terre, feu, numérique : sacrées propriétés
Dans ce livre, vous entendrez parler de neutralité des réseaux, vous entendrez parler de logiciels libres, de nouveaux paradigmes, vous entendrez plein de mots savants, et en même temps vous lirez plein d'exemples concrets, simples, pratiques, qui résonnent en vous parce que ça vous rappelle des choses que vous avez utilisées, mais s'il y a un seul point commun entre tout ça, ce sont les propriétés socio-techniques du numérique, explication : Admettons... (début de l'article actuel)
Pierre de voûte au lieu de Graal, pour l'explication de comment tout ça fonctionne.
Rajouter quelque chose qui explique à quel point les propriétés socio-techniques se retrouvent dans tous les enjeux de la société de l'information. Typiquement : journalisme qui doit évoluer, dépendances et surdose d'informations, peurs qu'on les dictateurs parce que ça favorise la démocratie, équité des chances pour les emplois (CV anonymes), plus basé sur le mérite, changements au niveau politique, etc. Invariablement c'est toujours les propriétés socio-techniques qu'on trouvera comme fil rouge. Illustrer un peu plus.
Transformisme versus déterminisme
Le principe de sélection naturelle symbolisée par l'idée de Charles Darwin d'une loi de la jungle où le fort plus gagne, s'est appuyée sur le transformisme, une théorie proposée par le chevalier de Lamarck (1744-1829). Dans son ouvrage, il formula une théorie scientifique globale qui tentait d'expliquer les transformations des êtres vivants dans leur progression du simple vers le complexe. Pour Lamarck, la matière a une tendance naturelle à se compliquer grâce aux "fluides" qui modifient le tissu cellulaire dans lequel ils se meuvent pour y ouvrir des passages, des canaux, pour y créer des organes. La vie se développe de l'inférieur vers le supérieur de façon progressive et régulière, en suivant son penchant naturel. Cette régularité est troublée par les circonstances extérieures qui expliquent la diversité parfois mal ordonnée du vivant.
Porté par l'élan de son "transformisme généralisé", Lamarck formula deux lois qui rendent compte de sa vision du processus évolutif :
1. "Dans tout animal qui n'a point dépassé le terme de ses développements, l'emploi plus fréquent et soutenu d'un organe quelconque fortifie peu à peu cet organe, le développe, l'agrandit et lui donne une puissance proportionnée à la durée de cet emploi, tandis que le défaut constant d'usage de tel organe l'affaiblit insensiblement, le détériore, diminue progressivement ses facultés et finit par le faire disparaître."
2. "Tout ce que la nature a fait acquérir ou perdre aux individus par l'influence constante des circonstances où leur race se trouve depuis longtemps exposée, et par conséquent par l'influence de l'emploi prédominant de tel organe, ou par celle d'un défaut d'usage constant de telle partie, elle le conserve pour la génération de nouveaux individus qui en proviennent, pourvu que les changements acquis soient communs aux deux sexes, ou à ceux qui ont produit ces nouveaux individus."
En amalgamant ces deux hypothèses, le langage courant simplifie en affirmant que "la fonction crée l'organe". La seconde loi de Lamarck postule sa fameuse thèse de l'hérédité qui aura, bien plus tard, une résonance exceptionnelle dans l'histoire des sciences. Il étayait ses deux lois par de nombreux exemples qui le conduisirent à les considérer comme des vérités et non plus comme de simples hypothèses. Les arguments utilisés sont parfois discutable, mais les faits sont là : aujourd'hui le fonctionnement d'Internet change l'organisation de notre société. Et Internet est régi par les cinq propriétés société techniques du numérique.
Adaptation d'un article de Jean-Claude Heudin sur Wikipedia et Virtual-Worlds.net