Mode de vote Condorcet

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Vous souvenez-vous de la dernière fois que vous avez voté ? Si oui, vous êtes-vous senti utile ? Aviez-vous le sentiment de servir la communauté ? Pensiez-vous pouvoir changer quelque chose à la marche du monde ?

« Le taux de participation au premier tour des élections régionales en métropole s'élevait dimanche à 17H00 à 39,29 % soit dix points de moins qu'au premier tour des régionales de 2004 à la même heure (49,66%), a annoncé le ministère de l'Intérieur. » Tel était le message d’une dépêche AFP sur les dernières élections législatives françaises en mars 2010. En Suisse, seuls 4 citoyens sur 10 participent aux élections fédérales, un taux nettement inférieur à celui des autres pays européens[1]. Une telle abstention souligne le désintérêt des citoyens pour les élections provoqué par une crise de la représentation. Les électeurs ne se sentent plus -ou mal- représentés.

Plus l’humanité se développe, plus il faut augmenter la capacité de gestion de la complexité. Au niveau électoral, ceci appelle à des modes de gestion plus raffinés, plus précis et plus représentatifs. Mais aussi à la responsabilisation des citoyens : « la "classe politique" n'est pas forcément figée. En démocratie, rien n'empêche un simple citoyen de se présenter aux élections, de créer un nouveau mouvement politique et de de proposer une alternative aux personnalités en place au pouvoir.[2] »

Les objectifs ? Développer un plus grand sentiment d’appartenance au groupe, dépasser une vision binaire du vote (les gagnants et les perdants) qui favorise les frustrations, et changer la gouvernance plus souvent tout en maintenant une continuité d’action. Ces tendances se retrouvent sur Internet. Voteriez-vous simplement pour empêcher l'élection d'un candidat ? Par dépit ? Un aveu d'impuissance... Des méthodes de représentation alternatives permettent d'éviter ces comportements de rejet, ces votes fatalistes. Le vote Condorcet, par exemple, du nom de ce philosophe, mathématicien et politologue français des Lumières, fait partie des chemins à explorer. Ce dernier avait en effet élaboré une théorie des systèmes de vote, appelée la Méthode Condorcet. Selon celle-ci, « l'unique vainqueur est celui, s'il existe, qui, comparé tour à tour à tous les autres candidats, s'avèrerait à chaque fois être le candidat préféré.[3] » Le vote Condorcet permet d'éviter les "votes sanction" visant à éliminer le candidat le moins désirable. Il permet de faire de vrais choix et de libérer la parole démocratique. Même si la méthode Condorcet connaît des limites –Condorcet lui-même admet un paradoxe dans son raisonnement, paradoxe que plusieurs ont tenté de résoudre- elle permet d’amorcer une réflexion vitale sur la représentativité des électeurs et sur leur implication dans le débat démocratique. Sur Internet, certaines communautés –Debian, Wikipedia- témoignent d’une organisation qui implique une participation massive de chacun de ses membres. Ceci permet une promotion sur la base de la la qualité des contributions. Émergent ainsi des profils moins classiques que dans, par exemple, une multinationale : le sexe ou l'âge ne sont plus des critères discriminants.


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Encart =>sur le contrat social Debian

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Le Saviez-vous ?

Selon cette méthode, Ralph Nader - le candidat écologiste, deuxième choix des deux camps principaux et opposés- aurait été élu en lieu et place de Bush ou de Gore aux élections présidentielles de 2000 aux Etats-Unis[4].



Tableau:

Evolution de la représentativité démocratique: Loi du Talion=>Monarchie de droit divin=>Monarchie constitutionnelle=>Démocratie parlementaire=>Démocratie directe=>Démocratie karmique (à expliciter et affiner)

Version en ligne

Reste à faire

dominant: déjà gagné

partie citoyenne: Debian et Wikipedia


CET ARTICLE SERA INTEGRE A "DAMOCRATIE KARMIQUE"