Pervers et idiots de l'Ecovie
"A la limite, le seul écologiste irréprochable est celui qui met tout en oeuvre pour mourir sans laisser la moindre trace de son passage sur Terre." Didier Nordon , Extrait de Des cailloux dans les choses sûres
Je ne suis pas le premier à le dire et à le rappeler: la planète est fragile. L'Homme, par son comportement, la fragilise encore plus. Certains disent que notre maîtrise des sciences nous sauvera. Mais cela n'a pas encore été prouvé.
Tant que nous n'aurons pas trouvé de nouveau lieu où vivre, la Terre sera notre seule et unique maison. Au rythme auquel nous l'abîmons, il ne restera bientôt même plus de mur. Un choc brutal nous menace. Nos grands-parents ont vécu deux guerres mondiales et une crise financière dévastatrice. Nous sommes menacés par l'effondrement de notre système, par la décroissance brutale.
L'avenir est donc à redéfinir. De nouveaux choix quant à nos modes de vie doivent être faits. Penser durable, adopter un comportement écolo, n'a rien de facile ni de joli. Les idiots et les pervers tentent pourtant de nous le faire croire.
Pour les idiots, être écolo est une mode. Quelque chose que l'on affiche. Ils ne mesurent pas la dimension politique et citoyenne derrière ce mouvement. Il suffit de coller un petit symbole vert sur un produit pour justifier d'une production respectable de l'environnement. Il suffit de se dire écolo, pour être honoré et admiré.
Pour les pervers, l'écologie est un marché, et les écolos des consommateurs. Le label vert est le meilleur argument de vente. Acheter un produit respectueux de l'environnement donne l'illusion au consommateur qu'il respecte lui-même l'environnement.
Idiots ou pervers, pervers et idiots, nous risquons tous de tomber dans ces dérives si nous ne prenons pas de réels engagements vis à vis de notre planète.
Mais qu'est ce qu'un engagement réel en matière d'écologie?
Si l'on veut protéger la planète, on ne peut pas le faire à moitié. Consommer écolo, faire du vélo, oui, mais encore? Une démarche d'écologie "superficielle" est simplement "contre-productive". Je le répète : sauver la planète n'est pas quelque chose de facile et de joli. C'est une mission dangereuse et difficile, qui implique un changement brutal de nos habitudes.
Ceux qui rêvent d'un monde meilleur par un tour de magie risquent donc d'être déçus. Nous avons hérité d'un monde souffrant et c'est dans la douleur que nous accoucherons d'un nouveau monde.
Quelle forme peut prendre ce nouveau monde?
Celle d'un écolieu, où les règles de vie seraient différentes à celles que l'on suit aujourd'hui. Le village Ecopol au Brésil répondra à ces nouvelles contraintes.