Prérequis énergétique

C'est l'aspect le plus technique de l'écologie. De nombreuses dynamiques durables ont déjà été largement déployées, par le biais de lois obligeant ou incitant aux économies d'énergies fossiles.

Par exemple au niveau du chauffage des maisons, les labels d'efficacités énergétiques deviennent progressivement la règle. Ils sont très précisément codifiés, il n'y a qu'à les appliquer. Un des labels le plus connu en Suisse et en France est justement Minergie. Il propose des conseils et la labellisation pour le chauffage dans les bâtiments. Il permet des économies substantielles.

Pour ajouter des critères plus proches du zéro gaspillage, on parle aussi de « société à 2000 watts »129, dans laquelle chaque personne maintient ses consommations d'énergies (électriques et fossiles) à un taux plafond équivalent à 2000 watts. Cela représente environ deux à trois fois moins que nos consommations quotidiennes en Occident, il y a donc déjà une grande baisse de consommation à planifier, et à faire provenir essentiellement d'énergies renouvelables (soleil, vent, eau).

Enfin, progressivement la culture du calcul des énergies grises se généralise. Par énergie grise, on entend énergie indirecte consommée, d'un bout à l'autre de la chaîne de production, de distribution et de recyclage, avec les coûts de transport des pièces détachées avant assemblage, de séparation des matériaux après usage en vue de leur recyclage (notamment dans l'informatique).Cela inclut aussi la lutte contre l'obsolescence programmée des machines, l'adoption de machines durables, et les réparations avec pièces de rechange ; cela demande d'avoir du temps (et la culture des astuces techniques parfois). Temps et astuces sont assurément plus faciles à trouver dans des lieux où l'entraide règne entre foyers.

Idem pour les achats bio en commun, le covoiturage, etc !