Histoire de l'Internet : Différence entre versions

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=='''Quand le militaire sert la communauté''' ==
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''Mai 68, partage, équité, société de consommation, société de l'information, cybernétique, écologie spirituelle, programmation neuro-linguistique (PNL)''
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== HISTOIRE DE L'INTERNET ==
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''Mai 68, partage, équité, société de consommation, société de l'information, cybernétique, écologie spirituelle, programmation neuro-linguistique (PNL)''
  
Horaire de train, achats en ligne, réservations de billets de concert… Autant de petites actions quotidiennes pratiquées sur le web : Internet semble si naturel et évident aujourd’hui pour la plupart d’entre nous, que l’on oublie presque que l'humanité a aussi vécu sans. Retour en quelques lignes sur l’histoire épatante de cette technologie révolutionnaire.
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=== Internet : une création citoyenne, une action citoyenne  ===
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Recherche d'horaires de train, achats en ligne, réservations de billets de concert : ces petits gestes ordinaires composent le quotidien du Web. Internet semble aujourd'hui si naturel et évident à la plupart de ses utilisateurs qu'ils en oublieraient presque que l'humanité s'en est longtemps passée. Retour sur une histoire étonnante.  
  
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=== Les visionnaires du monde virtuel  ===
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Printemps 1968. À Paris, mais aussi à Prague, Chicago ou Mexico, des centaines de milliers d'étudiants et d'intellectuels défilent derrière des slogans plus imaginatifs les uns que les autres, notamment « sous les pavés, la plage ». Leurs manifestations appellent aux valeurs de partage, de solidarité, d'équité des chances et contestent la société de consommation, alors en plein essor.
  
== Les visionnaires du monde virtuel ==
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Au même moment, dans ce qui allait devenir la ''Silicon Valley'', une poignée de scientifiques travaille sur de toutes nouvelles technologies. Guidés eux aussi par les idéaux de l'époque, ils sont sociologues, psychiatres, linguistes, anthropologues ou mathématiciens. À leur tête, Norbert Wiener, génie des sciences de la communication. Le groupe invente une nouvelle science, nommée cybernétique.
  
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Issu du grec ''kubernesis'' – diriger, gouverner – le terme cybernétique s'applique à la «&nbsp;modélisation de l'échange, par l'étude de l'information et des principes d'interaction<ref>[http://fr.wikipedia.org/wiki/Cybern%C3%A9tique Cybernétique sur Wikipédia]</ref>. De fait, les méthodes de travail des cybernéticiens empruntaient autant aux sciences exactes qu'à d'autres domaines de la connaissance. Débats, entraide, méditation en groupe ou techniques de modification de l'état de conscience, concouraient indifféremment à nourrir leur réflexion. Norbert Wiener concevait le monde comme un ensemble de systèmes imbriqués les uns dans les autres – une société, un organisme vivant, un cerveau, une machine, systèmes qu'il s'agit de contrôler au mieux. Si les acteurs de cette aventure, chercheurs par excellence, partageaient une expérience académique considérable et la même volonté d'explorer de nouveaux territoires et approches, sans tabous ni limites, '''ils avaient également l'ambition de changer les choses, de rendre le monde meilleur et de rapprocher les individus.''' En cela, ils étaient en phase avec leur temps.
  
Printemps 1968. A Paris mais aussi à Prague, aux Etats-Unis ou à Mexico, des hordes d'intellectuels et d'étudiants scandent le slogan "sous les pavés, la plage" : ils manifestent en appelant aux valeurs de partage, de solidarité, d'équité des chances, et contestent la société de consommation encore jeune.
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Très influencé par les conférences et publications des cybernéticiens, l'anthropologue Gregory Bateson décida de son côté de rassembler d'autres chercheurs au sein d'un mouvement qu'il baptisa écologie spirituelle. Bateson avait fondé, en 1952, l'École de Palo Alto, constituée de scientifiques qui étudiaient le ''paradoxe de l'abstraction dans la communication''<ref> [http://fr.wikipedia.org/wiki/Gregory_Bateson Gregory_Bateson sur Wikipédia]</ref>. '''L'École de Palo Alto est pionnière dans le développement de systèmes informatiques modernes.''' Ses travaux s'inscrivaient notamment dans un cadre d'étude psychiatrique&nbsp;: ils s'attachaient par exemple à comprendre les logiques de communication à l'œuvre chez les sujets atteints de schizophrénie. Ces études ont permis aux membres de l'École de mettre en place de nouveaux schémas de communication et elles ont contribué à une nouvelle compréhension des modes d'échange d'information.  
En parallèle, dans ce qui allait devenir la Silicon Valley, une poignée de scientifiques travaillent eux aussi guidés par les idéaux de "Mai 68". Ils sont sociologues, psychiatres, linguistes, anthropologues ou mathématiciens : leur groupe crée la cybernétique. Liste des noms des scientifiques de ce groupe.  
 
  
Cybernétique signifie "modélisation de l'échange, par l'étude de l'information et des principes d'interaction" [http://fr.wikipedia.org/wiki/Cybern%C3%A9tique]
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Cybernétique et écologie spirituelle avaient en commun leur approche ''organiste''&nbsp;: les ''choses sans vie'' y étaient considérées comme des organismes à part entière. Pour étudier un cerveau ou un système informatique, les mêmes méthodes pouvaient être mobilisées. Une connexion avant-gardiste entre programmation informatique et programmation neuro-linguistique (PNL).
. Les méthodes de travail des cybernetticiens étaient empruntaient autant aux sciences exactes qu'à d'autres domaines de la connaissance : débats, entraide, méditation en groupe, modification l'état de conscience, étaient souvent utilisés.  
 
  
Leur point commun : une expérience académique d'envergure comme chercheur, une volonté d'explorer de nouvelles approches, sans tabous ni limites. Et peut-être aussi les cheveux longs, le goût de l'aventure, l'envie de faire changer les choses. Personnalité pivot, l'anthropologue Gregory Bateson, les réunissaient dans ce qu'il appelait le mouvement de l'''écologie spirituelle'', dont l'objectif fondamental était de mettre de la cohérence, du sens et de la durabilité dans les relations avec soi-même et avec le monde.  
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=== Doug Engelbart, le connecteur des mondes ===
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Nombreux sont les pères fondateurs des réseaux informatiques dont le nom est connu des médias. Vinton Cerf notamment, nommé plus de quarante ans plus tard évangélisateur en chef chez Google, est à la base informaticien, comme d'autres cofondateurs d'Internet tels que Paul Baran ou les français Jacques Vallée et Louis Pouzin, qui chacun apportèrent des pierres à l'édifice d'un réseau ouvert et neutre dans les années 1970. Tous se sont inspirés des visionnaires de la société de l'information des années 1950 et 1960, comme Marshal Mac Luhan, lui qui a dit ''le message est le médium''. Mac Luhan et ses amis de l'École de Palo Alto associaient spiritualité, psychologie, mathématiques, philosophie, biologie, anthropologie, pour imaginer les premiers systèmes d'information complexe...  
  
L'"école de Palo Alto", en marge des mouvements "flowerpower" nés autour de 1968, qui a ainsi élaboré de nombreuses théories et de nombreux outils que nous utilisons aujourd'hui encore. Doug Engelbart a inventé la souris, le lien hypertexte et le bureau graphique. Tous ces gens-là ont donc fait émerger internet => comment??
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Entre les informaticiens et les visionnaires, un intermédiaire&nbsp;: Doug Englebarts. Ce génie n'occupe guère de place dans les livres d'Histoire. Or ce fut bien l'un des scientifiques les plus importants du xx<sup>e</sup> siècle. Car il fit le lien entre les hommes d'esprit de Palo Alto et les informaticiens spécialistes payés par les militaires pour créer techniquement les premiers réseaux informatique. Selon des témoins proches comme Jacques Vallée dans son livre ''Au cœur d'Internet'', nous devons à Doug Englebarts l'invention de la souris, celle du lien hypertexte, du bureau graphique, autant d'outils qui ont révolutionné l'informatique et font aujourd'hui partie de notre quotidien. Dans la foulée, il créa, dès les années 1970, les premiers blogs et newsletter, bien avant qu'on ne les nomment ainsi.  
  
En parallèle avec les revendications et les comportements extrêmes qui choquaient les mœurs, la fin des années 60 a également vécu une autre révolution, qui n'était pas télévisée, comme l'a dit à l'époque Gil Scott-Heron (lien interne ou externe?), mais qui se passait en profondeur. L'écologie spirituelle, qu'on appelle aujourd'hui écologie numérique était l'enjeu de cette révolution de l'ombre : il s'agissait de la défense droits amenés et menacés par de nouveaux enjeux de la société de l'information.
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C'est dans le cadre du programme de recherche militaire ARPA que Doug Engelbarts fit ses découvertes les plus marquantes, toujours influencé par les visionnaires du réseau qui imaginaient l'esprit de partage et les techniciens du réseaux qui codaient les logiciels de transferts d'informations. Le projet ARPA visait à éviter que les renseignements militaires américains ne puissent être fragilisés si une bombe tombait sur un centre de commandement. Amusant, car sans le vouloir, les militaires finançaient... ''la décentralisation de la gouvernance mondiale, le partage du savoir et plus de justice socio-économique.''  
  
La programmation neuro-linguistique (PNL), deuxième mouvement important, est directement issu et qui est l'un des corollaires du web. Il y a une interdépendance forte: lorsqu'on parle de l'un, il est difficile de ne pas parler de l'autre. C'est vrai qu'il est logique de parler en même temps d'une culture internet, hypertexte, et puis d'une culture de programmation neuro-linguistique et de conscience des modes de communication et des programmations mentales (pourquoi?). En résumé, la création de l'Internet s'est faite en parallèle, en marge et dans la foulée de l'émergence de la (contre) culture dite soixante-huitarde.
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ARPA est l'ancêtre de l'Internet que nous connaissons&nbsp;: ses concepteurs avaient compris qu'il révolutionnerait les modes de communication, les liens sociaux et qu'il réduirait les écarts au sein de la société. En 1968 sort le livre ''L'ordinateur comme moyen de communication'' (''The computer as a communication device''). Son auteur Bob Taylor, le pionnier de l'informatique, affirmait&nbsp;: «&nbsp;dans quelques années, les Hommes sauraient mieux communiquer à travers les machines que face à face<ref> [http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Taylor_(computer_scientist)#cite_note-almanac-1] </ref>. Les idéaux de Engelbarts et de Taylor, très imprégnés de culture hippie, leur faisaient espérer un monde meilleur, grâce aux nouvelles technologies informatiques&nbsp;: l''''Internet n'est pas une question de technologie'''&nbsp;; c'est une question de communication. Internet connecte des personnes qui partagent des intérêts et des besoins, sans se soucier de la géographie.<ref>"[http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Taylor_(computer_scientist)#cite_note-almanac-1] </ref>
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(Partie à synthétiser et restructurer).
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=== Et le réseau s'étendit  ===
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La révolution scientifique qui vit naître Internet s'est donc produite simultanément à l'éclosion de la ''beat generation'' et du mouvement hippie, révolutionnaires eux aussi, à leur manière. Pendant que les uns manifestaient contre la guerre du Vietnam, les autres, dans la Silicon Valley, travaillaient à la défense des droits déjà menacés par une ''société de l'information'' en essor continu et au nivellement des différences que permettraient les réseaux informatiques.  
  
Introduire citations de Taylor : a. "The Internet is not about technology; it's about communication. The Internet connects people who have shared interests, ideas and needs, regardless of geography."
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[[Image:]]D'abord limité à quelques centres de recherches et universités, Internet, dans les années 1980, s'étendra à l'ensemble du monde académique pour devenir totalement public au cours de la décennie suivante. Les années 1990 verront croître et multiplier les grands débats sur la liberté de l'information. Internet commencera alors à être envisagé comme le remède à toutes les censures.
  
"In a few years, men will be able to communicate more effectively through a  machine than face to face." [http://en.wikipedia.org/wiki/Robert_Taylor_(computer_scientist)#cite_note-almanac-1]
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== Sources et notes==
  
 
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<references/>
 
 
== Quand les barbes longues tressent la toile du futur ==
 
 
 
 
 
Pionniers de l’informatique long beards dans les années 60. (glissement progressif, en même temps techniciens et fumeurs de joints) ! inventent la souri, le tableau graphique, les icônes, les liens hypertexte. Créations incroyables, pond fait avec les fonds militaires, dans tous les pays vainqueurs de la 2gm. Donnent naisssance à un système protocole milieu 70, et connectent des ordi entre eux.
 
 
 
 
 
== Intertitre à trouver ==
 
 
 
 
 
Début 80, utilisation civile. Avant on peut dire que c'étaient des babacools 68ards qui travaillaient pour la recherche militaire. Entrée dans les années 80 dans le monde académique.
 
 
 
Incubateurs d’entreprise là, et explose au grand jour au début des années 90, avec conscience que l’info doit être en libre accès pour tous : étique des hackers. (voir dans wikinomics) Partage d’info, libre, disponible. Expriment de manière, aussi technique, par la décentralisation, et les propriétés du numérique. => milliers de tentatives de mettre en lien des outils. informatiques et marchent pas. Protocole neutre qui a été adopté, TCP/IP.
 
 
 
 
 
 
 
== Un quelque chose de naturel et d’intuitif ==
 
 
 
Le fonctionnement  (description courte) d’internet n’est pas né d’un choix numérique ou militaire, mais d’une conscience intuitive que c’est comme ça que le numérique fonctionne.
 
 
 
⇨ gratuité : formule gagnante d’internet (peut être en encart avec renvoi au chapitre 6).
 
 
 
⇨ importance de la conscience citoyenne, et de l’impact économique et social d’internet sous sa forme actuelle. (Quelques grandes entreprises basées sur l'actionnariat spéculatif ont massivement investi dans des jeunes entreprises de fonceurs possédant des plans de développement visant à occuper de nouveaux marchés le plus rapidement possible (on les appelles des start-up). Ces grands groupes sont ceux qui ont achetés les autres par des mécanismes financiers très peu reliés à leurs réelles valeurs productive (biens, services), et fusionnés en moins de 5 ans le 90% des informations qui circulent, principalement avec de l'argent gagné dans la fabrication et ventes d'armements et d'outils de traitement des énergies.)
 
 
 
⇨ Question de la neutralité des réseaux. Indice de la liberté numérique.
 
L’histoire d’internet est basée sur une liberté qui peut être conservée que si nous sommes vigilants. Comme toutes les libertés, pas un acquis mais se cultive avec vigilance et créativité.
 
#C'est vous, lecteurs, humains, individus qui en plus de devoir apprendre à conduire des véhicules, à cuisiner, à avoir une hygiène quotidienne, doit maintenant se faire à l'idée qu'il lui faut un régime de communication électronique, parce qu'Internet c'est un essentiel dans la "société de l'Information", sinon on reste "analphabétique". Aujourd'hui, le "grand public" veut surtout "décompresser" sur Internet, c'est plus facile que de "progresser", pourtant les intermédiaires entre le besoin et l'impact grâce aux NTIC se limitent progressivement.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Tableau Chronologique tiré de Wikipédia [http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_d'Internet]
 
 
 
''1958 La BELL crée le premier Modem permettant de transmettre des données binaires sur une simple ligne téléphonique4.''
 
 
 
''1961 Leonard Kleinrock du Massachusetts Institute of Technology publie une première théorie sur l'utilisation de la commutation de paquets pour transférer des données4.''
 
 
 
''1962 Début de la recherche par ARPA, une agence du ministère de la Défense américain, où J.C.R. Licklider y défend avec succès ses idées relatives à un réseau global d'ordinateurs.''
 
 
 
''1964 Leonard Kleinrock du MIT publie un livre sur la communication par commutation de paquets pour réaliser un réseau4.
 
 
 
1967         Première conférence sur ARPANET''
 
 
 
''1969 Connexion des premiers ordinateurs entre 4 universités américaines via l'Interface Message Processor de Leonard Kleinrock''
 
 
 
''1971 23 ordinateurs sont reliés sur ARPANET. Envoi du premier courriel par Ray Tomlinson.''
 
 
 
''1972 Naissance du InterNetworking Working Group, organisme chargé de la gestion d’Internet''
 
 
 
''1973 L'Angleterre et la Norvège rejoignent le réseau Internet avec chacun 1 ordinateur''
 
 
 
''1979 Création des NewsGroups (forums de discussion) par des étudiants américains''
 
 
 
''1982 Définition du protocole TCP/IP et du mot « Internet »''
 
 
 
''1983 Premier serveur de noms de sites''
 
 
 
''1984 1 000 ordinateurs connectés''
 
 
 
''1987 10 000 ordinateurs connectés''
 
 
 
''1989 100 000 ordinateurs connectés''
 
 
 
''1990 Disparition d'ARPANET''
 
 
 
''1991 Annonce publique du World Wide Web''
 
 
 
''1992 1 000 000 ordinateurs connectés''
 
 
 
''1993 Apparition du Navigateur web NCSA Mosaic''
 
 
 
''1996 10 000 000 ordinateurs connectés''
 
 
 
''2000 Explosion de la Bulle internet''
 
 
 
 
 
 
 
 
 
== Sources ==
 
  
 
Wikipédia : cybernétique, Robert Taylor (computer scientist), Gregory Bateson, histoire d'internet, ARPA, ...  
 
Wikipédia : cybernétique, Robert Taylor (computer scientist), Gregory Bateson, histoire d'internet, ARPA, ...  
  
 
J.C.R. Licklider; Robert Taylor (April 1968). "The Computer as a Communication Device". Science and Technology
 
J.C.R. Licklider; Robert Taylor (April 1968). "The Computer as a Communication Device". Science and Technology
 
...  à compléter.
 
 
 
== '''Reste à faire''' ==
 
 
Adapter le tableau de wikipédia : enlever ce dont on ne va pas parler (ou tout). Rédiger paragraphes et encarts.
 

Version actuelle datée du 11 août 2012 à 13:45

Mai 68, partage, équité, société de consommation, société de l'information, cybernétique, écologie spirituelle, programmation neuro-linguistique (PNL)


HISTOIRE DE L'INTERNET

Mai 68, partage, équité, société de consommation, société de l'information, cybernétique, écologie spirituelle, programmation neuro-linguistique (PNL)

Internet : une création citoyenne, une action citoyenne

Recherche d'horaires de train, achats en ligne, réservations de billets de concert : ces petits gestes ordinaires composent le quotidien du Web. Internet semble aujourd'hui si naturel et évident à la plupart de ses utilisateurs qu'ils en oublieraient presque que l'humanité s'en est longtemps passée. Retour sur une histoire étonnante.

Les visionnaires du monde virtuel

Printemps 1968. À Paris, mais aussi à Prague, Chicago ou Mexico, des centaines de milliers d'étudiants et d'intellectuels défilent derrière des slogans plus imaginatifs les uns que les autres, notamment « sous les pavés, la plage ». Leurs manifestations appellent aux valeurs de partage, de solidarité, d'équité des chances et contestent la société de consommation, alors en plein essor.

Au même moment, dans ce qui allait devenir la Silicon Valley, une poignée de scientifiques travaille sur de toutes nouvelles technologies. Guidés eux aussi par les idéaux de l'époque, ils sont sociologues, psychiatres, linguistes, anthropologues ou mathématiciens. À leur tête, Norbert Wiener, génie des sciences de la communication. Le groupe invente une nouvelle science, nommée cybernétique.

Issu du grec kubernesis – diriger, gouverner – le terme cybernétique s'applique à la « modélisation de l'échange, par l'étude de l'information et des principes d'interaction[1]. De fait, les méthodes de travail des cybernéticiens empruntaient autant aux sciences exactes qu'à d'autres domaines de la connaissance. Débats, entraide, méditation en groupe ou techniques de modification de l'état de conscience, concouraient indifféremment à nourrir leur réflexion. Norbert Wiener concevait le monde comme un ensemble de systèmes imbriqués les uns dans les autres – une société, un organisme vivant, un cerveau, une machine, systèmes qu'il s'agit de contrôler au mieux. Si les acteurs de cette aventure, chercheurs par excellence, partageaient une expérience académique considérable et la même volonté d'explorer de nouveaux territoires et approches, sans tabous ni limites, ils avaient également l'ambition de changer les choses, de rendre le monde meilleur et de rapprocher les individus. En cela, ils étaient en phase avec leur temps.

Très influencé par les conférences et publications des cybernéticiens, l'anthropologue Gregory Bateson décida de son côté de rassembler d'autres chercheurs au sein d'un mouvement qu'il baptisa écologie spirituelle. Bateson avait fondé, en 1952, l'École de Palo Alto, constituée de scientifiques qui étudiaient le paradoxe de l'abstraction dans la communication[2]. L'École de Palo Alto est pionnière dans le développement de systèmes informatiques modernes. Ses travaux s'inscrivaient notamment dans un cadre d'étude psychiatrique : ils s'attachaient par exemple à comprendre les logiques de communication à l'œuvre chez les sujets atteints de schizophrénie. Ces études ont permis aux membres de l'École de mettre en place de nouveaux schémas de communication et elles ont contribué à une nouvelle compréhension des modes d'échange d'information.

Cybernétique et écologie spirituelle avaient en commun leur approche organiste : les choses sans vie y étaient considérées comme des organismes à part entière. Pour étudier un cerveau ou un système informatique, les mêmes méthodes pouvaient être mobilisées. Une connexion avant-gardiste entre programmation informatique et programmation neuro-linguistique (PNL).

Doug Engelbart, le connecteur des mondes

Nombreux sont les pères fondateurs des réseaux informatiques dont le nom est connu des médias. Vinton Cerf notamment, nommé plus de quarante ans plus tard évangélisateur en chef chez Google, est à la base informaticien, comme d'autres cofondateurs d'Internet tels que Paul Baran ou les français Jacques Vallée et Louis Pouzin, qui chacun apportèrent des pierres à l'édifice d'un réseau ouvert et neutre dans les années 1970. Tous se sont inspirés des visionnaires de la société de l'information des années 1950 et 1960, comme Marshal Mac Luhan, lui qui a dit le message est le médium. Mac Luhan et ses amis de l'École de Palo Alto associaient spiritualité, psychologie, mathématiques, philosophie, biologie, anthropologie, pour imaginer les premiers systèmes d'information complexe...

Entre les informaticiens et les visionnaires, un intermédiaire : Doug Englebarts. Ce génie n'occupe guère de place dans les livres d'Histoire. Or ce fut bien l'un des scientifiques les plus importants du xxe siècle. Car il fit le lien entre les hommes d'esprit de Palo Alto et les informaticiens spécialistes payés par les militaires pour créer techniquement les premiers réseaux informatique. Selon des témoins proches comme Jacques Vallée dans son livre Au cœur d'Internet, nous devons à Doug Englebarts l'invention de la souris, celle du lien hypertexte, du bureau graphique, autant d'outils qui ont révolutionné l'informatique et font aujourd'hui partie de notre quotidien. Dans la foulée, il créa, dès les années 1970, les premiers blogs et newsletter, bien avant qu'on ne les nomment ainsi.

C'est dans le cadre du programme de recherche militaire ARPA que Doug Engelbarts fit ses découvertes les plus marquantes, toujours influencé par les visionnaires du réseau qui imaginaient l'esprit de partage et les techniciens du réseaux qui codaient les logiciels de transferts d'informations. Le projet ARPA visait à éviter que les renseignements militaires américains ne puissent être fragilisés si une bombe tombait sur un centre de commandement. Amusant, car sans le vouloir, les militaires finançaient... la décentralisation de la gouvernance mondiale, le partage du savoir et plus de justice socio-économique.

ARPA est l'ancêtre de l'Internet que nous connaissons : ses concepteurs avaient compris qu'il révolutionnerait les modes de communication, les liens sociaux et qu'il réduirait les écarts au sein de la société. En 1968 sort le livre L'ordinateur comme moyen de communication (The computer as a communication device). Son auteur Bob Taylor, le pionnier de l'informatique, affirmait : « dans quelques années, les Hommes sauraient mieux communiquer à travers les machines que face à face[3]. Les idéaux de Engelbarts et de Taylor, très imprégnés de culture hippie, leur faisaient espérer un monde meilleur, grâce aux nouvelles technologies informatiques : l'Internet n'est pas une question de technologie ; c'est une question de communication. Internet connecte des personnes qui partagent des intérêts et des besoins, sans se soucier de la géographie.[4]


Et le réseau s'étendit

La révolution scientifique qui vit naître Internet s'est donc produite simultanément à l'éclosion de la beat generation et du mouvement hippie, révolutionnaires eux aussi, à leur manière. Pendant que les uns manifestaient contre la guerre du Vietnam, les autres, dans la Silicon Valley, travaillaient à la défense des droits déjà menacés par une société de l'information en essor continu et au nivellement des différences que permettraient les réseaux informatiques.

[[Image:]]D'abord limité à quelques centres de recherches et universités, Internet, dans les années 1980, s'étendra à l'ensemble du monde académique pour devenir totalement public au cours de la décennie suivante. Les années 1990 verront croître et multiplier les grands débats sur la liberté de l'information. Internet commencera alors à être envisagé comme le remède à toutes les censures.

Sources et notes

Wikipédia : cybernétique, Robert Taylor (computer scientist), Gregory Bateson, histoire d'internet, ARPA, ...

J.C.R. Licklider; Robert Taylor (April 1968). "The Computer as a Communication Device". Science and Technology