Big Brother contre les netizens : Différence entre versions

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==1984 un livre précurseur==
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''Big Brother, contrôle, surveillance, libre arbitre, pensée critique, liberté d'expression, bases de donnée, protection des données, droits fondamentaux.''
Dans son livre 1984, George Orwell décrit une société où des caméras surveillent en permanence la population. 1984 fait état d'une dictature molle visant à détruire l'esprit critique du peuple. La technologie et plus précisément l'omniprésence des écrans semble être une forme de religion moderne. Écrit dans les années 50, il renvoie, encore aujourd'hui, à de nombreux préjugés sur le monde informatique. Cette conception étroite, ce système fermé, s'oppose aux concepts qui ont inspiré Internet dans les mêmes années 1950, comme l'écologie spirituelle, la noosphère, la neutralité des réseaux...
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Un des aspects de la méthode Big Brother, dirigeant de la société décrite par Orwell, est la réduction du champ lexical. Les individus ont de moins en moins de mots à disposition pour s'exprimer. Cette limitation du langage les contraint à ne plus penser. Ils ne peuvent plus s'interroger, débattre ou critiques, car ils n'ont plus les moyen d'exprimer leurs réflexion. C'est aussi le constat d'un mouvement parti du Brésil nommé Théologie de la libération.
 
  
==Big Brother, entre amour et haine==
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== ''1984'', un livre précurseur ==
L'expression "Big Brother" a été reprise par de nombreux mouvements sociaux, politiques et commerciaux.
 
  
===BB: ennemi public numéro 1===
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En 1949, George Orwell publie un roman d'anticipation dans lequel il décrit une société future dirigée par une dictature molle, qui utilise une myriade de moyens technologiques pour contrôler la population. L'histoire se déroule en 1984, comme l'indique le titre de l'œuvre : dans cette société imaginée, la technologie – omniprésence des écrans, fichage généralisé, … – fait figure de religion moderne. Des caméras surveillent en permanence la population et il existe même une « police de la pensée ». Sur les murs, des affiches représentant le visage d'un homme, accompagné du slogan « ''Big Brother is watching you'' », rappelant aux habitants que partout, à tout moment, ils sont surveillés. Contrôle des actions, de la pensée : la méthode « Big Brother » prévoit également l'introduction forcée d'une nouvelle langue, dans laquelle ont disparu les mots permettant d'exprimer contestations, interrogations ou réflexions personnelles, de façon à anéantir tout libre arbitre et tout esprit critique parmi la population. Après le succès du roman, la figure de Big Brother devient au fil du temps l'allégorie d'une certaine forme de pouvoir totalitaire sournois.  
Lorsque les mouvements politiques et sociaux évoquent le « BB », c'est pour le critiquer. Ce grand frère veille et nous surveille, il est incarné par les machines. Caméra de vidéo surveillance, trace informatique, fichiers policiers informatisés, sont autant d'outils qu'il a, à sa disposition, pour contrôler la population.
 
<br> L'idée défendue par ces mouvements est celle que l'usage des machines sert une minorité de gens au pouvoir, et dessert la majorité qui est sous domination. L'informatique et l'ordinateur sont pour eux un moyen d'asservissement.
 
  
===BB: l'ainé à qui l'on veut plaire===
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Bien qu'élaborée dans les années 1950, la science-fiction d'Orwell semble rejoindre aujourd'hui certaines peurs suscitées par la «&nbsp;numérisation du monde&nbsp;». Or elle repose sur une '''conception de la technologie étroite et limitée'''&nbsp;: elle présente un système fermé, au contraire des concepts qui ont réellement inspiré Internet au cours de ces mêmes années 1950, telles l'écologie spirituelle, la noosphère ou encore la neutralité des réseaux.  
L'usage commercial de BB le plus célèbre est celui de l'émission du même nom. Pionnière dans la catégorie des reality show (télé-réalité), cette émission nous offre la possibilité d'observer nuit et jour un groupe de jeunes enfermé dans une maison. Chaque pièces est équipée de nombreuses caméras, chaque mouvement, chaque conversation est enregistré. Le public peut donc suivre la vie de ces jeunes heure après heure, et décider chaque semaine qui doit quitter la maison. Il n'y a qu'un seul gagnant à la fin, les autres participants rentrent chez eux avec pour seul consolation une gloire éphémère.
 
<br> Le plus étonnant dans ce programme est le choix volontaire  fait par les participants de se voir dicter leurs comportements par l'équipe de production. Ils signent à l'entrée dans la maison un contrat, stipulant qu'ils abandonnent leur libre arbitre, ils offrent en quelque sorte leur liberté.
 
<br> C'est la société du spectacle dans sa pleine essence. Ceci va bien au-delà de ce qu'avait imaginé George Orwell. C'est un renoncement volontaire à être, pour paraître afin de gagner de l'argent et de la gloire.
 
Comme souvent, la réalité dépasse la fiction.  
 
  
==Programme ECHELON==
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==== Big Brother, entre amour et haine  ====
C'est un programme international lancé par les Etats-Unis qui a pour objectif de capter et répertorier toutes les communications. C'est une base de données gigantesque qui couvre tous les médias: téléphone, courriels, téléfax. Les cameras de vidéosurveillance dans la rue ou dans les parking privés sont aussi utilisées, de même que les sites web d'opinions, les forums. Tous ces informations sont archivées et triées par mots-clés définis par les services secrets des pays partenaires (USA, Australie, Canada, Nouvelle Zélande, Royaume Uni).
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L'expression «&nbsp;Big Brother&nbsp;» a ainsi été largement reprise pour décrire la surveillance constante exercée par un pouvoir despotique sur sa population. Elle s'applique plus particulièrement au contrôle par les nouvelles technologies, et notamment d'Internet, alors considéré comme l'outil le plus efficace en la matière. Une '''prise de conscience responsable de ces risques et une utilisation critique d'Internet''' permettent toutefois de créer des espaces sociaux démocratiques, de contourner les contrôles ou encore d'élargir le champ de la liberté d’expression et des technologies qui l'appuient.  
Exemples de mots-clés :
 
*noms des terroristes présumés, de narco-trafiquants, ou d'activistes politiques ou de personnes influentes.
 
*complot,
 
*terrorisme,
 
*extra-terrestres,
 
*armes technologiques (...)
 
Aucun contrôle des informations collectés ne peut être exercé par les parlements.  
 
  
===Une recette pour faire perdre du temps au programme ECHELON===
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==== Big Brother : ennemi public numéro 1  ====
*Chez un ami, décrochez le téléphone fixe.  
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Ce grand frère qui veille et nous surveille est incarné par une technologie moderne&nbsp;: caméras de vidéo-surveillance, puces informatiques, fichiers policiers informatisés... Pour ceux qu'il inquiète, l'usage de ces technologies sert une minorité de gens au pouvoir et dessert la majorité dominée. L'informatique et l'ordinateur sont perçus comme autant de moyens d'asservissement et de manipulation des masses. De fait, cette forme de contrôle des individus, si redoutée, prend avec Internet une nouvelle ampleur. Le réseau favorise en effet l'accès à des bases de données centralisées, à l'échelle de la planète, et non plus seulement d'une région ou d'un groupe particuliers. D'où la mise en garde fréquemment entendue&nbsp;: toute activité sur Internet est répertoriée et peut dès lors être suivie et analysée à l'insu et contre l'intérêt de l'internaute. Google et Facebook sont aujourd'hui emblématiques de ce système orwellien, de même que les bases de données SAP ou ORACLE pour ne citer qu'elles. À chacun de ses mouvements sur l'Internet, l'internaute, livre en effet des clés de sa vie privée, professionnelle, sociale à des observateurs aussi discrets qu'intéressés. C'est pourquoi une prise de conscience raisonnée des risques associés à un usage imprudent d'Internet est absolument indispensable&nbsp;: chacun d'entre nous devrait pouvoir choisir en toute connaissance de cause à qui il souhaite transmettre ses données. Google ou Facebook peuvent certes être considérés comme des outils de contrôle, mais personne n'est forcé de les utiliser. Il n'est pas exclu que l'éveil des consciences, comme dans bien d'autres domaines (sanitaire, nucléaire, etc.), passe par le scandale ou la catastrophe&nbsp;: une grave crise liée à la gestion abusive de données privées mettrait par exemple en lumière les dérives de ce type de centralisation et les nouvelles menaces pesant sur les libertés individuelles.  
*Composez, au hasard, un numéro à l'étranger.  
 
*Prononcez les noms de terroristes connus, comme le fameux Bin Laden d'Al Qaida.
 
*Rajouter Allah Ouakbar, et le nom du ministre de la justice de votre pays.
 
*Saupoudrez de mots bizarres et incompréhensibles qui sonnent comme des codes secrets, comme Jama-Jama, Izniq.  
 
*Placez la cerise sur le gâteau, dites "transmets ce message à qui tu sais"
 
*Utilisez un léger accent étranger,
 
<br>Il peut se passer deux choses: rien ou faire perdre du temps.
 
  
==Don't hate the media, become the media!==
 
  
Les médias peuvent être perçu comme liberticide. On peut leur reprocher de nous surveiller, de nous proposer une vision erronée du monde, de collecter de trop nombreuses informations. Mais on peut aussi les considérer comme un moyen de mettre  en valeur la diversité des idées, des pratiques et des regards sur le monde. C'est par les médias que sont valorisées les cultures, les ethnies, les langues.
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== Le média n'est qu'un moyen ==
<br> Jello Biafra, musicien et activiste de la culture punk américaine, est un des grands défenseurs de cette idée. Lors d'une conférence sur les enjeux des médias, à la question:
 
« Faut-il se méfier des médias? Ne faudrait-il pas les rejeter comme dans 1984? »
 
Il répondit:
 
« Don't hate the media, become the media! » (Ne hais pas le média, soit le média!).
 
  
===Le média n'est qu'un moyen===
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La prudence est une vertu applicable à tous les médias, d’autant plus à Internet&nbsp;: il ne suffit pas d'analyser les informations entrantes, il convient également de tenter de maîtriser les informations laissées au passage par chacun d'entre nous.
Il ne faut jeter l'eau du bain avant d'avoir vérifié si elle était sale ou non.
 
L'appréciation des médias, dépend de l'utilisation que l'on en fait. Les médias peuvent favoriser la concentration du pouvoir comme au contraire accélérer son partage.
 
<br> Chacun est libre de créer son propre réseau social, de diffuser des vidéos, d'émettre un radio. Internet offre la possibilité de proposer des systèmes équitables de partage de l'information.
 
<br> Grâce aux nouveaux médias, l'action citoyenne peut être amplifiée. Une nouvelle catégories de citoyens est apparue, ce sont les ... citoyens du net. On les surnomme également les netizens.
 
  
=== Informatique au service des netizen===
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Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Tout média peut favoriser la concentration du pouvoir comme au contraire accélérer son partage. La prise de conscience des dangers permet donc à chaque utilisateur de devenir critique et prudent, passant ainsi d'une utilisation passive de la toile, à une utilisation maîtrisée et active. Il existe des systèmes équitables de diffusion de l'information et de la connaissance et différents moyens qui permettent d'échapper à une éventuelle surveillance&nbsp;: chacun, par exemple, est libre de créer son propre réseau social, de diffuser des vidéos, de lancer une webradio. '''Par nature, Internet est un écosystème décentralisé, sans centre de contrôle.'''
C'est dans cet esprit de citoyenneté numérique que la gestion des réseaux associatifs peut s'organiser. Elle s'appuie sur des expériences concrètes qui ont fait leurs preuves, telles que Wikipedia (encyclopédie participative) ou les serveurs Debian basés sur GNU/Linux. Ces expériences ne sont pas que technique, elles sont basées sur l'équité des chances, chacun peut proposer des améliorations, et sera jugé par les pairs, sans discrimination.
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L'action citoyenne peut même s'en trouver amplifiée. Une nouvelle catégorie de citoyens est ainsi apparue&nbsp;: les citoyens du Net ou netizens.
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== Informatique au service des netizens ==
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L'esprit de citoyenneté numérique est propice à la gestion des réseaux associatifs. Certaines expériences concrètes ont déjà fait leurs preuves, telles que Wikipédia ou les serveurs Debian basés sur GNU/Linux. Ces expériences ne sont pas seulement techniques, elles sont basées sur la notion d'équité, chacun peut proposer des améliorations et sera jugé par ses pairs selon les principes de la non-discrimination radicale. À tout utilisateur, les propriétés sociotechniques du numérique assurent une décentralisation de l'information et une liberté aussi préservée que possible&nbsp;: même en Chine, où la censure et le contrôle par les «&nbsp;hackers rouges&nbsp;» sont très stricts, le nombre d'activistes qui passent entre les mailles du filet dépasse de loin le nombre des internautes inquiétés. '''Internet est un nouvel espace de partage, d'information, mais aussi d'action sociale et politique''' en connexion directe avec la société «&nbsp;concrète&nbsp;», un nouvel espace dont nous sommes tous citoyens. Le combat de certains activistes de l'Internet pour le respect de la vie privée, pour les droits fondamentaux ou pour une information libre est riche de sens et chargé d’enjeux désormais universels.
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==== Big Brother : l'aîné à qui l'on veut plaire  ====
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La déclinaison commerciale la plus célèbre de la figure de Big Brother revient à une émission de télévision du même nom, d'abord diffusée aux Pays-Bas. Pionnière dans la catégorie des ''reality show'' (télé-réalité), cette émission permettait d'observer jour et nuit un groupe de jeunes enfermés dans une maison. Chaque pièce y était équipée de nombreuses caméras&nbsp;: chaque mouvement et chaque conversation étaient donc enregistrés. D'heure en heure, le public pouvait suivre les moindres faits et gestes des jeunes gens ainsi confinés et décidait chaque semaine lequel d'entre eux devait quitter les lieux. À l'exception du vainqueur unique, tous les participants finissaient par rentrer chez eux avec pour seule consolation une gloire médiatique éphémère. Les uns et les autres avaient au préalable signé avec la production un contrat en vertu duquel ils renonçaient à leur libre arbitre. Servitude volontaire et société du spectacle&nbsp;: une combinaison inédite qui a révolutionné les comportements télévisuels et formidablement enrichi ses inventeurs.
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==== Le programme Echelon ====
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Echelon est le nom d'un programme international, lancé par les États-Unis, qui a pour objectif de capter et répertorier toutes les communications. C'est un système gigantesque, qui couvre tous les médias&nbsp;: téléphone, courriels, téléfax, etc. Les caméras de vidéo-surveillance dans la rue ou dans les parkings privés sont également concernées par cette grande captation, de même que les sites Internet et les forums qui s'y déploient. Toutes les informations ainsi recueillies sont archivées et triées par mots-clés, définis par les services secrets des pays partenaires du programme (États-Unis, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni).
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Quelques exemples de mots-clés&nbsp;:
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* noms de terroristes présumés, de narco-trafiquants, d'activistes politiques, de personnes influentes&nbsp;;
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* complot&nbsp;;
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* terrorisme&nbsp;;
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* extra-terrestres&nbsp;;
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* armes technologiques
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* ...
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Développé à la fin de la première guerre mondiale, et surtout utilisé au cours de la guerre froide, le programme Echelon n'a cessé d'étendre son rayon d'action. Il restera secret pendant près de quarante ans, jusqu'à ce que les premières informations à son sujet filtrent dans les médias, à l'initiative de journalistes, de groupes activistes et de chercheurs. Echelon, dirigé par la NSA (National Security Agency), est accusé d'avoir espionné un très grand nombre de personnes privées&nbsp;: pacifistes, militants pour les droits civiques américains (dans les années 1960 et 1970), personnalités, etc. Il est également aujourd'hui soupçonné d'espionnage industriel. Le programme Echelon a fait couler beaucoup d'encre, mais il n'est pas le seul programme de surveillance en fonction&nbsp;: rien qu'aux États-Unis, on peut citer le logiciel Carnivore, mis en place par le FBI, le programme Einstein (1,2,3) développé par le gouvernement ou encore Tempest, un programme de surveillance des émanations électromagnétiques.
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==== Don't hate the media, become the media!  ====
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Les médias peuvent être perçus comme liberticides. On peut leur reprocher de nous surveiller, de nous proposer une vision erronée du monde, de collecter de trop nombreuses informations. Mais on peut aussi les considérer comme un moyen de '''mettre en valeur la diversité des idées, des pratiques et des regards sur le monde.''' Jello Biafra, musicien et activiste de la culture punk américaine, est l'un des grands défenseurs de cette idée. Lors d'une conférence consacrée aux enjeux des médias, à la question&nbsp;: «&nbsp;Faut-il se méfier des médias&nbsp;? Ne faudrait-il pas les rejeter comme dans ''1984&nbsp;''?&nbsp;», il répondit&nbsp;: «&nbsp;''Don't hate the media, become the media&nbsp;!''&nbsp;» (Ne hais pas le média, sois le média&nbsp;!).
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==== Les autorités publiques inquiètes du comportement de Google et Facebook  ====
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En 2010, les responsables de la protection des données personnelles et de la vie privée de dix pays se sont rassemblés pour rédiger une lettre commune à l'intention de Google et de toutes les organisations détentrices d'informations personnelles afin de les mettre en garde quant aux nouvelles responsabilités conférées par leur pouvoir croissant. C'est notamment suite à l'introduction des applications Buzz et Street View que Google a été interpellé&nbsp;: Buzz est un réseau social mis en place sur la base de Gmail sans autorisation des utilisateurs. Street View pose également problème, car les personnes photographiées apparaissant à visage découvert n'avaient pas donné leur autorisation. La pratique, en l'espèce, viole les droits fondamentaux en matière de vie privée. '''La lettre adressée à Google met en garde contre l'usage abusif de données personnelles sur Internet'''&nbsp;:
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<nowiki>«&nbsp;Nous nous inquiétons de voir que trop souvent, le droit à la vie privée des citoyens du monde est laissé de côté lors du lancement de nouvelles applications technologiques. Nous avons été troublés par votre lancement récent de l'application de réseau social Buzz, qui a été fait dans le mépris des normes et des lois fondamentales en matière de protection de la vie privée. En outre, ce n'était pas la première fois que votre entreprise omettait de tenir compte du respect de la vie privée en lançant de nouveaux services. […] Il est inacceptable de lancer un produit qui rende publics des renseignements personnels sans l'accord des intéressés, avec l'intention de régler par la suite les problèmes susceptibles de se poser. La protection de la vie privée ne doit pas être reléguée au second plan dans l'empressement de proposer de nouvelles technologies en ligne aux utilisateurs du monde entier. […] Nous vous demandons donc, comme à toutes les organisations qui détiennent des renseignements personnels, d'intégrer les principes fondamentaux de protection de la vie privée dès la conception de nouveaux services en ligne.&nbsp;»</nowiki>
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Cette première publication commune des différents organes de contrôle de la protection des données représente une avancée significative. Elle a donné l'occasion de tirer la sonnette d'alarme quant aux abus de certaines organisations. Elle a rappelé tous les acteurs du Web à leurs responsabilités. Cependant, bien qu'elle ait eu un impact important sur l'image de Google, elle n'a pas de valeur contraignante.
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==== Big Brother Awards : le prix « que personne ne souhaite recevoir »  ====
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«&nbsp;Les agences gouvernementales et les entreprises privées violent de plus en plus la vie privée des gens, partout. D'énormes quantités de données personnelles sont collectées, stockées et traitées – souvent illégalement – dans le but de créer des techniques de marketing plus efficaces, d'arriver à un plus grand contrôle social et à des mécanismes plus puissants de contrôle des citoyens.&nbsp;» met en garde ''Privacy International'', une association qui lutte pour le respect de la vie privée. Pour attirer l'attention du public, cette dernière a mis en place pour la première fois en 2000 une cérémonie nommée «&nbsp;Big Brother Awards&nbsp;»&nbsp;: les gagnants sont les gouvernements ou les entreprises qui ont le plus menacé le respect de la vie privée d'une population durant l'année. Le prix existe actuellement dans une quinzaine de pays, dont la Suisse. Ces dernières années en Suisse, le prix a été décerné aux entreprises Swisscom, Chrétienne Sociale Suisse ou encore Securitas, au service fédéral UPF (une des ailes du DFJP) qui surveille les envois postaux, les lignes téléphoniques mais également les communications via ADSL. Un prix a même été décerné en 2009 à l'école professionnelle de Winterthur, qui avait lancé un appel à la dénonciation dans les environs de l'école afin de prendre sur le fait tous les élèves qui ne respecteraient pas le règlement scolaire.
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== Sources ==
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* [http://www.courrierinternational.com/article/2010/10/12/l-age-de-big-brother-est-arrive Timothy Garton Ash, « L'âge de Big Brother est arrivé », ''Courrier International'', 12 octobre 2010.]
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* [http://www.cnil.fr/ Site internet de la CNIL (Commission nationale de l'informatique et des libertés)]
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* [http://www.cnil.fr/fileadmin/documents/La_CNIL/actualite/Lettre_google.pdf Lettre des autorités de protection des données à Google]
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* Wikipédia : articles [http://fr.wikipedia.org/wiki/Echelon Echelon], [http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_%28roman%29 ''1984''], [http://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Brother_Awards Big Brother Awards].
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* [http://www.lecourrier.ch/securitas_tient_la_vedette_au_9e_prix_big_brother Phillipe Bach, « Securitas tient la vedette au 9e Prix Big Brother », ''Le Courrier'', 20 octobre 2008.]
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* [http://www.lecourrier.ch/big_brother_awards_dix_ans_d_un_prix_fort_grincant. Philippe Bach, « Big Brother Awards: dix ans d'un prix fort grinçant », ''Le Courrier'', 26 octobre 2010.]
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* [https://www.privacyinternational.org/ Site officiel de Privacy International]

Version actuelle datée du 11 août 2012 à 19:09

Big Brother, contrôle, surveillance, libre arbitre, pensée critique, liberté d'expression, bases de donnée, protection des données, droits fondamentaux.



1984, un livre précurseur

En 1949, George Orwell publie un roman d'anticipation dans lequel il décrit une société future dirigée par une dictature molle, qui utilise une myriade de moyens technologiques pour contrôler la population. L'histoire se déroule en 1984, comme l'indique le titre de l'œuvre : dans cette société imaginée, la technologie – omniprésence des écrans, fichage généralisé, … – fait figure de religion moderne. Des caméras surveillent en permanence la population et il existe même une « police de la pensée ». Sur les murs, des affiches représentant le visage d'un homme, accompagné du slogan « Big Brother is watching you », rappelant aux habitants que partout, à tout moment, ils sont surveillés. Contrôle des actions, de la pensée : la méthode « Big Brother » prévoit également l'introduction forcée d'une nouvelle langue, dans laquelle ont disparu les mots permettant d'exprimer contestations, interrogations ou réflexions personnelles, de façon à anéantir tout libre arbitre et tout esprit critique parmi la population. Après le succès du roman, la figure de Big Brother devient au fil du temps l'allégorie d'une certaine forme de pouvoir totalitaire sournois.

Bien qu'élaborée dans les années 1950, la science-fiction d'Orwell semble rejoindre aujourd'hui certaines peurs suscitées par la « numérisation du monde ». Or elle repose sur une conception de la technologie étroite et limitée : elle présente un système fermé, au contraire des concepts qui ont réellement inspiré Internet au cours de ces mêmes années 1950, telles l'écologie spirituelle, la noosphère ou encore la neutralité des réseaux.

Big Brother, entre amour et haine

L'expression « Big Brother » a ainsi été largement reprise pour décrire la surveillance constante exercée par un pouvoir despotique sur sa population. Elle s'applique plus particulièrement au contrôle par les nouvelles technologies, et notamment d'Internet, alors considéré comme l'outil le plus efficace en la matière. Une prise de conscience responsable de ces risques et une utilisation critique d'Internet permettent toutefois de créer des espaces sociaux démocratiques, de contourner les contrôles ou encore d'élargir le champ de la liberté d’expression et des technologies qui l'appuient.

Big Brother : ennemi public numéro 1

Ce grand frère qui veille et nous surveille est incarné par une technologie moderne : caméras de vidéo-surveillance, puces informatiques, fichiers policiers informatisés... Pour ceux qu'il inquiète, l'usage de ces technologies sert une minorité de gens au pouvoir et dessert la majorité dominée. L'informatique et l'ordinateur sont perçus comme autant de moyens d'asservissement et de manipulation des masses. De fait, cette forme de contrôle des individus, si redoutée, prend avec Internet une nouvelle ampleur. Le réseau favorise en effet l'accès à des bases de données centralisées, à l'échelle de la planète, et non plus seulement d'une région ou d'un groupe particuliers. D'où la mise en garde fréquemment entendue : toute activité sur Internet est répertoriée et peut dès lors être suivie et analysée à l'insu et contre l'intérêt de l'internaute. Google et Facebook sont aujourd'hui emblématiques de ce système orwellien, de même que les bases de données SAP ou ORACLE pour ne citer qu'elles. À chacun de ses mouvements sur l'Internet, l'internaute, livre en effet des clés de sa vie privée, professionnelle, sociale à des observateurs aussi discrets qu'intéressés. C'est pourquoi une prise de conscience raisonnée des risques associés à un usage imprudent d'Internet est absolument indispensable : chacun d'entre nous devrait pouvoir choisir en toute connaissance de cause à qui il souhaite transmettre ses données. Google ou Facebook peuvent certes être considérés comme des outils de contrôle, mais personne n'est forcé de les utiliser. Il n'est pas exclu que l'éveil des consciences, comme dans bien d'autres domaines (sanitaire, nucléaire, etc.), passe par le scandale ou la catastrophe : une grave crise liée à la gestion abusive de données privées mettrait par exemple en lumière les dérives de ce type de centralisation et les nouvelles menaces pesant sur les libertés individuelles.


Le média n'est qu'un moyen

La prudence est une vertu applicable à tous les médias, d’autant plus à Internet : il ne suffit pas d'analyser les informations entrantes, il convient également de tenter de maîtriser les informations laissées au passage par chacun d'entre nous.

Mais il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Tout média peut favoriser la concentration du pouvoir comme au contraire accélérer son partage. La prise de conscience des dangers permet donc à chaque utilisateur de devenir critique et prudent, passant ainsi d'une utilisation passive de la toile, à une utilisation maîtrisée et active. Il existe des systèmes équitables de diffusion de l'information et de la connaissance et différents moyens qui permettent d'échapper à une éventuelle surveillance : chacun, par exemple, est libre de créer son propre réseau social, de diffuser des vidéos, de lancer une webradio. Par nature, Internet est un écosystème décentralisé, sans centre de contrôle.

L'action citoyenne peut même s'en trouver amplifiée. Une nouvelle catégorie de citoyens est ainsi apparue : les citoyens du Net ou netizens.

Informatique au service des netizens

L'esprit de citoyenneté numérique est propice à la gestion des réseaux associatifs. Certaines expériences concrètes ont déjà fait leurs preuves, telles que Wikipédia ou les serveurs Debian basés sur GNU/Linux. Ces expériences ne sont pas seulement techniques, elles sont basées sur la notion d'équité, chacun peut proposer des améliorations et sera jugé par ses pairs selon les principes de la non-discrimination radicale. À tout utilisateur, les propriétés sociotechniques du numérique assurent une décentralisation de l'information et une liberté aussi préservée que possible : même en Chine, où la censure et le contrôle par les « hackers rouges » sont très stricts, le nombre d'activistes qui passent entre les mailles du filet dépasse de loin le nombre des internautes inquiétés. Internet est un nouvel espace de partage, d'information, mais aussi d'action sociale et politique en connexion directe avec la société « concrète », un nouvel espace dont nous sommes tous citoyens. Le combat de certains activistes de l'Internet pour le respect de la vie privée, pour les droits fondamentaux ou pour une information libre est riche de sens et chargé d’enjeux désormais universels.

Big Brother : l'aîné à qui l'on veut plaire

La déclinaison commerciale la plus célèbre de la figure de Big Brother revient à une émission de télévision du même nom, d'abord diffusée aux Pays-Bas. Pionnière dans la catégorie des reality show (télé-réalité), cette émission permettait d'observer jour et nuit un groupe de jeunes enfermés dans une maison. Chaque pièce y était équipée de nombreuses caméras : chaque mouvement et chaque conversation étaient donc enregistrés. D'heure en heure, le public pouvait suivre les moindres faits et gestes des jeunes gens ainsi confinés et décidait chaque semaine lequel d'entre eux devait quitter les lieux. À l'exception du vainqueur unique, tous les participants finissaient par rentrer chez eux avec pour seule consolation une gloire médiatique éphémère. Les uns et les autres avaient au préalable signé avec la production un contrat en vertu duquel ils renonçaient à leur libre arbitre. Servitude volontaire et société du spectacle : une combinaison inédite qui a révolutionné les comportements télévisuels et formidablement enrichi ses inventeurs.

Le programme Echelon

Echelon est le nom d'un programme international, lancé par les États-Unis, qui a pour objectif de capter et répertorier toutes les communications. C'est un système gigantesque, qui couvre tous les médias : téléphone, courriels, téléfax, etc. Les caméras de vidéo-surveillance dans la rue ou dans les parkings privés sont également concernées par cette grande captation, de même que les sites Internet et les forums qui s'y déploient. Toutes les informations ainsi recueillies sont archivées et triées par mots-clés, définis par les services secrets des pays partenaires du programme (États-Unis, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Royaume-Uni).

Quelques exemples de mots-clés :

  • noms de terroristes présumés, de narco-trafiquants, d'activistes politiques, de personnes influentes ;
  • complot ;
  • terrorisme ;
  • extra-terrestres ;
  • armes technologiques
  • ...

Développé à la fin de la première guerre mondiale, et surtout utilisé au cours de la guerre froide, le programme Echelon n'a cessé d'étendre son rayon d'action. Il restera secret pendant près de quarante ans, jusqu'à ce que les premières informations à son sujet filtrent dans les médias, à l'initiative de journalistes, de groupes activistes et de chercheurs. Echelon, dirigé par la NSA (National Security Agency), est accusé d'avoir espionné un très grand nombre de personnes privées : pacifistes, militants pour les droits civiques américains (dans les années 1960 et 1970), personnalités, etc. Il est également aujourd'hui soupçonné d'espionnage industriel. Le programme Echelon a fait couler beaucoup d'encre, mais il n'est pas le seul programme de surveillance en fonction : rien qu'aux États-Unis, on peut citer le logiciel Carnivore, mis en place par le FBI, le programme Einstein (1,2,3) développé par le gouvernement ou encore Tempest, un programme de surveillance des émanations électromagnétiques.

Don't hate the media, become the media!

Les médias peuvent être perçus comme liberticides. On peut leur reprocher de nous surveiller, de nous proposer une vision erronée du monde, de collecter de trop nombreuses informations. Mais on peut aussi les considérer comme un moyen de mettre en valeur la diversité des idées, des pratiques et des regards sur le monde. Jello Biafra, musicien et activiste de la culture punk américaine, est l'un des grands défenseurs de cette idée. Lors d'une conférence consacrée aux enjeux des médias, à la question : « Faut-il se méfier des médias ? Ne faudrait-il pas les rejeter comme dans 1984 ? », il répondit : « Don't hate the media, become the media ! » (Ne hais pas le média, sois le média !).

Les autorités publiques inquiètes du comportement de Google et Facebook

En 2010, les responsables de la protection des données personnelles et de la vie privée de dix pays se sont rassemblés pour rédiger une lettre commune à l'intention de Google et de toutes les organisations détentrices d'informations personnelles afin de les mettre en garde quant aux nouvelles responsabilités conférées par leur pouvoir croissant. C'est notamment suite à l'introduction des applications Buzz et Street View que Google a été interpellé : Buzz est un réseau social mis en place sur la base de Gmail sans autorisation des utilisateurs. Street View pose également problème, car les personnes photographiées apparaissant à visage découvert n'avaient pas donné leur autorisation. La pratique, en l'espèce, viole les droits fondamentaux en matière de vie privée. La lettre adressée à Google met en garde contre l'usage abusif de données personnelles sur Internet :

« Nous nous inquiétons de voir que trop souvent, le droit à la vie privée des citoyens du monde est laissé de côté lors du lancement de nouvelles applications technologiques. Nous avons été troublés par votre lancement récent de l'application de réseau social Buzz, qui a été fait dans le mépris des normes et des lois fondamentales en matière de protection de la vie privée. En outre, ce n'était pas la première fois que votre entreprise omettait de tenir compte du respect de la vie privée en lançant de nouveaux services. […] Il est inacceptable de lancer un produit qui rende publics des renseignements personnels sans l'accord des intéressés, avec l'intention de régler par la suite les problèmes susceptibles de se poser. La protection de la vie privée ne doit pas être reléguée au second plan dans l'empressement de proposer de nouvelles technologies en ligne aux utilisateurs du monde entier. […] Nous vous demandons donc, comme à toutes les organisations qui détiennent des renseignements personnels, d'intégrer les principes fondamentaux de protection de la vie privée dès la conception de nouveaux services en ligne. »

Cette première publication commune des différents organes de contrôle de la protection des données représente une avancée significative. Elle a donné l'occasion de tirer la sonnette d'alarme quant aux abus de certaines organisations. Elle a rappelé tous les acteurs du Web à leurs responsabilités. Cependant, bien qu'elle ait eu un impact important sur l'image de Google, elle n'a pas de valeur contraignante.

Big Brother Awards : le prix « que personne ne souhaite recevoir »

« Les agences gouvernementales et les entreprises privées violent de plus en plus la vie privée des gens, partout. D'énormes quantités de données personnelles sont collectées, stockées et traitées – souvent illégalement – dans le but de créer des techniques de marketing plus efficaces, d'arriver à un plus grand contrôle social et à des mécanismes plus puissants de contrôle des citoyens. » met en garde Privacy International, une association qui lutte pour le respect de la vie privée. Pour attirer l'attention du public, cette dernière a mis en place pour la première fois en 2000 une cérémonie nommée « Big Brother Awards » : les gagnants sont les gouvernements ou les entreprises qui ont le plus menacé le respect de la vie privée d'une population durant l'année. Le prix existe actuellement dans une quinzaine de pays, dont la Suisse. Ces dernières années en Suisse, le prix a été décerné aux entreprises Swisscom, Chrétienne Sociale Suisse ou encore Securitas, au service fédéral UPF (une des ailes du DFJP) qui surveille les envois postaux, les lignes téléphoniques mais également les communications via ADSL. Un prix a même été décerné en 2009 à l'école professionnelle de Winterthur, qui avait lancé un appel à la dénonciation dans les environs de l'école afin de prendre sur le fait tous les élèves qui ne respecteraient pas le règlement scolaire.


Sources