Les communautés intentionnelles : Différence entre versions

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Il y a environ trois millions d'années que les singes ont adopté des comportement humains. Il y a donc trois millions d'années qu'il y a des êtres humains qui habitent dans des grottes, qui se mettent en groupe et qui depuis dix ou quinze milles ans sont sédentarisés, ont commencé à développer l'agriculture et l'élevage. En résumé, des pôles internationaux d'écologie communautaire existent depuis toujours. On y trouvait des gens de partout, qui acceptaient de parler une seule langue. C'était un peu des tribus mais avec toujours des étrangers qui y étaient intégrés. On en a l'exemple en Suisse, dans le Valais. Depuis des centaines d'années des arabes sont venus et se sont installés mais personne ne le sait. Cet exemple prouve encore que partout, il y a des gens qui choisissent d'habiter ensemble et se mélanger un peu, qui avec le temps réalisent que l'autre n'a pas une culture si différente que ça et qui finalement s'apprivoisent et apprennent à se connaître et à s'apprécier.  
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Il y a environ trois millions d'années que les singes ont adopté des comportement humains. Cela fait donc trois millions d'années qu'il y a des êtres humains qui habitent dans des grottes, qui se mettent en groupe et qui depuis dix ou quinze milles ans sont sédentarisés, en développant l'agriculture et l'élevage.  
Un bon exemple en sont les villages où il y a une église, un château et un bourg. Au fond c'est une petite communauté intentionnelle. A l'époque, il était fréquent pour les gens de naître à un endroit et de ne jamais en bouger. On n'en avait pas la force d'esprit. Mais un petit nombre de plus courageux se disaient qu'ils allaient chercher une communauté qui leur plairait plus. Ils allaient alors trouver un noble ou une communauté de religieux d'une région qui leur plaisait et s'installaient avec eux.De l'autre côté, il y avait des gens qui disaient que certains modèles ne fonctionnaient pas car ils étaient basés sur des valeurs comme l'égoïsme, la propriété privée, l'individualisme; des valeurs qui ne sont pas durables, et qui ont voulu proposer une autre formule basée plus sur le partage et l'entraide. Il y avait donc des communautés intentionnelles qui étaient un petit peu plus écologiques, pas seulement au sens de ne pas utiliser du pétrole mais au sens relationnel. Typiquement: les moines. Mis à part le côté religieux, ce sont des gens qui font le choix d'un mode de vie en cohabitation dans un couvent, avec des chants, l'élevage et chacun sa chambre; exactement comme habiter en communauté aujourd'hui. Bien entendu chez les moines comme partout il y avait des déviances, des abus, des choses qui créent plus de problèmes que de solutions mais si ça marchait globalement c'est parce qu'ils proposaient des solutions, un modèle, une manière de faire, un style de vie. Si on ouvre encore un petit peu la réflexion, on voit que le terme communauté est utilisé pour les quartiers. On dit par exemple participer à la vie de sa communauté pour dire les gens de son quartier. On utilise aussi le terme communauté pour l'appartenance culturelle, comme la communauté coréenne ou chinoise ou France. Mais on l'utilise aussi pour dire « faire du travail communautaire », par exemple dans le cas de quelqu'un qui fait des études dans le domaine social, qui va aller dans un quartier pour développer des activités sportives, artistiques ou éventuellement aider les gens à trouver du travail et défendre leurs droits sociaux. La notion de communauté n'est plus intentionnelle mais elle est quand même importante. Pour un pôle international d'écologie communautaire, on parle de gens qui font le choix de se retrouver ensemble, de mettre des ressources en commun et d'adopter un style de vie. Ce qui est intéressant lors de la création d'un nouveau pôle, c'est de voir ce qu'il y avait de bien dans les communautés intentionnelles qui ont existé par le passé et de s'en inspirer. Ainsi on évite d'avancer en tâtonnant, au feeling, à l'intuition, au hasard mais bien en s'inspirant de ce qui existe, en sachant où on va.
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En résumé, les pôles internationaux d'écologie communautaire existent depuis toujours. Y vivaient des gens originaires de lieux différents mais acceptant de parler une seule langue, des sortes de tribus acceptant l'intégration d'étrangers.  
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On en a l'exemple en Suisse, dans le Valais. Depuis des centaines d'années, des arabes sont venus et se sont installés mais personne ne le sait.  
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Cet exemple prouve que partout, il y a des gens qui choisissent d'habiter ensemble mais qui se mélange un peu. Avec le temps, ils réalisent que l'autre n'a pas une culture si différent. Ainisi, ils s'apprivoisent, apprennent à se connaître et à s'apprécier.  
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Les villages constitué d'une église, d'un château et d'un bourg, en sont un autre exemple. C'est une petite communauté intentionnelle. A l'époque, et ce par manque de force d'esprit, il était fréquent pour les gens de naître, de vivre et de mourir au même endroit. Néanmois, certains, les plus courageux, partaient à la recherche d'une communauté qui leur plairait plus. Ils s'en allaient trouver un noble ou une communauté de religieux, d'une région qui leur plaisait, et s'installaient avec eux.  
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Par ailleurs, certains rejetaient le modèle du lieu où ils vivaient. Ils le critiquaient car basé sur des valeurs comme l'égoïsme, la propriété privée, l'individualisme. Conscients que ces valeurs n'étaient pas durables, ils ont voulu proposer une autre formule avce pour racines le partage et l'entraide. Il y avait donc des communautés intentionnelles qui étaient un petit peu plus écologiques, pas seulement au sens de l'environnement mais au sens relationnel.  
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Les moines en sont un exemple type. Au delà du côté religieux, ces personnes ont fait le choix d'un mode de vie en cohabitation. Au sein du couvent, ils chantent ensemble, cultivent la terre, élèvent un troupeau et chacun possède son espace, sa chambre. C'est exactement comme habiter en communauté aujourd'hui. Chez les moines comme ailleurs, il y avait des déviances et des abus. Mais ces problèmes étaient surmontés par la proposition d'un nouveau modèle, d'une nouvelle manière de faire, d'un nouveau style de vie.  
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En allant plus loin, on s'apperçoit que le terme communauté peut être utilisé pour remplacer la notion de quartier. On dit par exemple participer à la vie de sa communauté, pour sous-entendre participer avec les gens de son quartier à une activité.  
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Une autre utilisation du terme se réfère à l'appartenance culturelle, on parle de la communauté coréenne ou chinoise ou française.  
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L'expression « faire du travail communautaire », se réfère au travail social réaliser dans un quartier, que ce soit pour développer des activités sportives, artistiques ou pour aider les gens à trouver du travail et défendre leurs droits sociaux. Ici, la notion de communauté n'est plus intentionnelle, elle est tout de même importante.  
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Dans le cas d'un pôle international d'écologie communautaire, ce sont des personnes qui font le choix de se rassembler, de mettre des ressources en commun et d'adopter un style de vie.  
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Lors de la création d'un nouveau pôle, il est essentiel de se référer aux communautés intentionnelles du passé pour s'inspirer de leur réussite. Ainsi on évite d'avancer en tâtonnant, au feeling, à l'intuition, au hasard mais bien en s'appuyant sur ce qui existe, de manière à savoir l'on va.
  
La communauté Inca par exemple était composée dans les meilleurs époques de plus de 20 millions de personnes. Ils n'avaient pas d'argent, pas de propriété privée et pourtant ils réussissaient à avoir un empire ce qui fait d'eux un modèle intéressant. Bien sûr quand les espagnols sont arrivés plusieurs éléments historiques ont fait qu'ils ont pu tuer les Incas qui n'avaient pas d'armes, pas d'habitudes. Mais pendant plusieurs centaines d'années, l'empire Inca a incarné un mode de vie communautaire qui réunissait plusieurs langues, plusieurs cultures, quantité de gens différents. La clé du succès de cet empire de vingt millions de personnes avec plusieurs langues et plusieurs cultures gouverné sans argent, est qu'il n'était pas basé sur la peur ou sur l'obligation mais sur l'intérêt du partage du savoir-faire. Lorsque les Incas voulaient inclure un peuple à leur empire, ils montraient un savoir technique plus évolués que ces tribus et offraient de le partager. Ils régnaient grâce au partage de l'information. C'est aussi ce qui va se faire dans l'Ecopol; tout savoir se partage donc les gens désireux d'apprendre des choses y viendront, comme en visite d'une école socio-technique.
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La communauté Inca, par exemple, était composée, dans les meilleures époques, de plus de 20 millions de personnes. Sans argent, ni propriété privée, ils ont tout de même constitué un empire, ce qui en fait un modèle intéressant. Cependant, à l'arrivée des espagnols, le manque d'armes et de pratiques guerrières ont réduit leurs chances de survie et beaucoup ont été tués. Pendant plusieurs centaines d'années, l'empire Inca a continué d'incarner un mode de vie communautaire fort de plusieurs langues et cultures, de membres aux qualités différentes.  
Autre exemple intéressant est les Amish. Ce sont des familles protestantes qui émergent en Europe à partir de la Renaissance (environ 1600), qui sont persécutées et partent en Amérique pour y créer des communautés indépendantes. Ils arrivent par petits groupes, s'installent et ne bougent plus. Ils sont plusieurs millions en Amérique à avoir créé des communautés intentionnelles, parfois sur des régions entières jusqu'en Argentine. Un point négatif est que les jeunes ont assez peu de liberté. Mais ils ont quand même une tradition qui est des les amener en ville et s'ils veulent faire partie d'une communauté Amish, ils doivent faire le choix d'y revenir. Mais ce qui est avant tout intéressant dans cette communauté c'est que ce sont des écologistes avant l'heure. Ils sont un peu  extrémistes (pas d'électricité, pas d'argent, tous sont obligés d'être pratiquants de la même religion) ce qui ne sera pas le cas de l'Ecopol, mais ce qui est intéressant c'est qu'ils vivent en proximité de la nature avec une simplicité volontaire, ils sont des millions et réussissent malgré tout à s'entendre. D'ailleurs, vu comme la qualité de vie sur la planète a baissé, beaucoup de gens les admirent pour ça aujourd'hui. Ce qu'il y a d'admirable également c'est qu'ils existent encore. Ils forment de nombreuses communautés vivantes alors qu'ils ont été créés en 1600! Une tradition Amish montre la solidarité et l'entraide présente au sein de la communauté; leur manière de construire les maisons. Des centaines de membres viennent de partout, les femmes préparent à manger, s'occupent de la partie intérieur, les hommes amènent du bois, et ils construisent la maison en une journée. Une maison Amish est construite en très peu de temps grâce à la forte coopération.  
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La clé du succès de cet empire est d'avoir basé la vie communautaire sur le partage des savoirs-faire plus que sur la peur ou l'obligation. Pour inclure un peuple à leur empire, ils montraient leur supériorité par la maîtrise d'un savoir technique plus évolué et offraient de le partager. Ils régnaient grâce au partage de l'information.  
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L'Ecopol reproduit le même schéma, tout savoir se partage. Les personnes désireuses d'apprendre y viendront comme en visite d'une école socio-technique.  
  
Une autre source d'inspiration est François Marie Charles Fourier. Il est tout jeune pendant la révolution française et va présenter aux révolutionnaires un projet de ville différente qu'il appelle le Phalanstère. Les révolutionnaires ne sont pas intéressés et le mettent de côté mais il décide de le réaliser quand même. Son système est trop codifié et pas assez flexible mais est intéressant: on prend environ deux milles personnes qu'on met ensemble (avec ce nombre il a calculé qu'on arrive à avoir chacun qui a un métier différent: médecin, enseignant, éleveur, dentiste, gestion de conflit), la moitié a un métier et l'autre tous le même métier. Dans la majorité des Phalanstères cela consistait à faire des poêles pour brûler du bois et produire de la chaleur dans les maison, ils les fabriquaient et les vendaient dans toute la France. Dans les années vingt, avant sa mort, Fourier a réussi à créer des Phalanstères dont les derniers ont duré jusque dans les années cinquante. Pendant plus de cent ans il y a donc eu des expériences de communautés, des gens qui voulaient vivre ensemble, qui gagnaient de l'argent à l'extérieur en vendant un produit et à l'intérieur en habitant tous ensemble et en partageant tout. Il y avait beaucoup de codes inintéressants mais l'idée qu'il y avait une production à l'intérieur qui ne détruisait pas tout, des industries propres est à retenir.  
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Un autre exemple intéressant est celui des Amish. Ces familles protestantes émergent en Europe à partir de la Renaissance (environ 1600). Etant persécutées, elles partent en Amérique pour y créer des communautés indépendantes. Ils y arrivent par petits groupes, s'y installent et ne bougent plus. Ils sont plusieurs millions en Amérique à avoir créé des communautés intentionnelles, parfois sur des régions entières et jusqu'en Argentine. Un des points négatifs est que les jeunes ont assez peu de liberté. Cependant, selon la tradition, à l'adolescence, les jeunes peuvent gouter à la vie moderne en ville. Ils sont libres d'y rester ou de rentrer pour faire partie de la communauté.  
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Une chose remarquable dans cette communauté est leur conscience écologique d'avant-garde. Bien qu'ils soient un peu extrémistes dans leurs pratiques: pas d'électricité, pas d'argent, religion unique (ce qui ne sera pas le cas d'écopol), ils sont remarquables pour leur proximité avec la nature et leur capacité à s'entendre alors qu'ils des millions. Un exemple clair de la solidarité au sein de cette communauté est leur manière de construire leurs maisons. Des centaines de membres viennent de partout, les femmes préparent à manger, s'occupent de la partie intérieure, les hommes amènent du bois, et ils construisent la maison en une journée. Une maison Amish est construite en très peu de temps grâce à la forte coopération.  
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Dans le contexte actuel de dégradation de la qualité de vie, ils sont admirés pour leur mode de vie simple et sain. Il est également admirable de voir qu'ils ont survécu. Créées en 1600, leurs communautés continuent d'exister. Ils forment de nombreuses communautés vivantes alors qu'ils ont été créés en 1600! Une tradition Amish montre la solidarité et l'entraide présente au sein de la communauté; leur manière de construire les maisons.  
  
D'autres communautés comme le Phalanstère de Fourier ont été développées; les communautés de l'Arche plutôt religieuse mais aussi ouvertes, des grands monastères qui étaient propriétaires foncier et avaient de grands domaines mais n'étaient pas des communautés mixtes et plus tard un système qui est assez proche des Phalanstères de Fourier: le Kibboutz. Pendant le démarrage d'Israel, à partir de 1948 jusque dans les années 70, il y avait jusqu'à 10% d'israéliens qui habitaient dans des Kibboutz. Ils se rendaient bien compte qu'ils ne pouvaient pas construire Israel sans être solidaires et il y avait donc des communautés intentionnelles de gens qui habitaient ensemble. Ce qui y est intéressant c'est la maison des enfants. A partir de 7 ans l'école se fait participativement. Les habitants mettent leur argent ensemble et les profs sont des parents qui s'entraident entre eux. Pendant la journée, les enfants passent leur temps avec les parents et le soir ils vont dormir à la maison des enfants. Cela veut dire que les enfants apprennent à vivre avec d'autres et ne sont pas dans une idée d'enfant unique, d'enfant roi qui peut tout avoir, mais ils sont dans l'idée de partager, d'apprendre la patience, apprendre la solidarité et la coopération. Ils apprennent ces valeurs dès l'enfance et de plus, s'il y a beaucoup de parents qui donnent les cours, les enseignants ne sont pas forcément spécialisés mais plus diversifiés ce qui offre une plus grande ouverture sur le monde aux enfants.
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Une autre source d'inspiration est François Marie Charles Fourier. Très jeune pendant la révolution française, il présente aux révolutionnaires son projet de ville différente, le Phalanstère. Les révolutionnaires ne sont pas intéressés et le mettent de côté. Il continue quand même ses recherches et diffuse sa pensée. Dans la théorie de Charles Fourier, le phalanstère est une sorte d'hôtel coopératif pouvant accueillir 400 familles (environs 2 000 membres) au milieu d'un domaine de 400 hectares où l'on cultive les fruits et les fleurs avant tout. Fourier décrira à loisir les couloirs chauffés, les grands réfectoires et les chambres agréables. Plusieurs disciples de la pensée fouriériste tentèrent l'expérience. La plus célèbre date de 1846, quand Jean Godin , un industriel français fonde le familistère de Guise. Dans ce complex industriel destiné à produire des poële à bois, les ouvriers et leurs familles vivent ensemble, dans des locaux aménagés pour le bien être. Au delà du confort, un système de protection sociale basé sur la solidarité est créé. Ce n'est que dans les années 60 que les activités du familistère de Guise s'arrêteront.
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Pendant plus de cent ans, il y eut des expériences de communautés, de gens qui voulaient vivre ensemble. Ils s'assuraient un revenu à l'extérieur et mettaient tout en commun au sein de la communauté.
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Dans la pensée de Fourier, beaucoup de codes sont peu intéressants mais le principe d'une production qui ne détruisait pas les liens sociaux est à retenir.  
  
Ce tour d'horizon des communautés intentionnelles et ce qu'on peut en retirer c'est qu'Ecopol ne peut pas marcher si on essaye de réinventer la roue, mais avec des gens qui connaissent très bien Fourier, la communauté des Amish, l'histoire des Incas, qui ont vécu dans des Kiboutz, et dont certains ont écrit des livres ou vivent encore.
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Dans le même esprit retenons: les communautés de l'Arche, des grands monastères entourés de terres ou le Kibboutz en Israël.
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A partir de 1948 et jusque dans les années 70, il y avait jusqu'à 10% d'israéliens qui habitaient dans des Kibboutz. Conscients que la formation d'un état nécessitait des relations de solidarité, ils fondèrent des communautés intentionnelles. Un détail intéressant est la scolarité. A partir de 7 ans l'école se fait participativement. Les habitants mettent leur argent en commun, les professeurs sont les parents de ces enfants. Ils s'occupent d'eux pendant la journée. Le soir, les enfants vont dormir à la maison des enfants. Ils apprennent ainsi le vivre ensemble, et ne sont pas éduqués selon une logique individualiste. Ils grandissent dans une philosophie de: partage, patience, solidarité et la coopération. Ils apprennent ces valeurs dès l'enfance.  De plus, étant donné que les parents ne sont pas des enseignants spécialisés, les cours proposés sont plus diversifiés et offrent une plus grande ouverture sur le monde aux enfants.
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Ce tour d'horizon des communautés intentionnelles, nous enseigne qu'Ecopol ne peut pas fonctionner si l'on tente de réinventer la roue. Et que l'expérience doit s'appuyer sur les enseignements de Fourrier, de la communauté des Amish, de l'histoire des Incas, des récits de ceux qui ont vécu dans des Kiboutz (dont certains ont écrit des livres ou vivent encore).

Version du 26 janvier 2011 à 19:10

Il y a environ trois millions d'années que les singes ont adopté des comportement humains. Cela fait donc trois millions d'années qu'il y a des êtres humains qui habitent dans des grottes, qui se mettent en groupe et qui depuis dix ou quinze milles ans sont sédentarisés, en développant l'agriculture et l'élevage. En résumé, les pôles internationaux d'écologie communautaire existent depuis toujours. Y vivaient des gens originaires de lieux différents mais acceptant de parler une seule langue, des sortes de tribus acceptant l'intégration d'étrangers. On en a l'exemple en Suisse, dans le Valais. Depuis des centaines d'années, des arabes sont venus et se sont installés mais personne ne le sait. Cet exemple prouve que partout, il y a des gens qui choisissent d'habiter ensemble mais qui se mélange un peu. Avec le temps, ils réalisent que l'autre n'a pas une culture si différent. Ainisi, ils s'apprivoisent, apprennent à se connaître et à s'apprécier. Les villages constitué d'une église, d'un château et d'un bourg, en sont un autre exemple. C'est une petite communauté intentionnelle. A l'époque, et ce par manque de force d'esprit, il était fréquent pour les gens de naître, de vivre et de mourir au même endroit. Néanmois, certains, les plus courageux, partaient à la recherche d'une communauté qui leur plairait plus. Ils s'en allaient trouver un noble ou une communauté de religieux, d'une région qui leur plaisait, et s'installaient avec eux. Par ailleurs, certains rejetaient le modèle du lieu où ils vivaient. Ils le critiquaient car basé sur des valeurs comme l'égoïsme, la propriété privée, l'individualisme. Conscients que ces valeurs n'étaient pas durables, ils ont voulu proposer une autre formule avce pour racines le partage et l'entraide. Il y avait donc des communautés intentionnelles qui étaient un petit peu plus écologiques, pas seulement au sens de l'environnement mais au sens relationnel. Les moines en sont un exemple type. Au delà du côté religieux, ces personnes ont fait le choix d'un mode de vie en cohabitation. Au sein du couvent, ils chantent ensemble, cultivent la terre, élèvent un troupeau et chacun possède son espace, sa chambre. C'est exactement comme habiter en communauté aujourd'hui. Chez les moines comme ailleurs, il y avait des déviances et des abus. Mais ces problèmes étaient surmontés par la proposition d'un nouveau modèle, d'une nouvelle manière de faire, d'un nouveau style de vie. En allant plus loin, on s'apperçoit que le terme communauté peut être utilisé pour remplacer la notion de quartier. On dit par exemple participer à la vie de sa communauté, pour sous-entendre participer avec les gens de son quartier à une activité. Une autre utilisation du terme se réfère à l'appartenance culturelle, on parle de la communauté coréenne ou chinoise ou française. L'expression « faire du travail communautaire », se réfère au travail social réaliser dans un quartier, que ce soit pour développer des activités sportives, artistiques ou pour aider les gens à trouver du travail et défendre leurs droits sociaux. Ici, la notion de communauté n'est plus intentionnelle, elle est tout de même importante. Dans le cas d'un pôle international d'écologie communautaire, ce sont des personnes qui font le choix de se rassembler, de mettre des ressources en commun et d'adopter un style de vie. Lors de la création d'un nouveau pôle, il est essentiel de se référer aux communautés intentionnelles du passé pour s'inspirer de leur réussite. Ainsi on évite d'avancer en tâtonnant, au feeling, à l'intuition, au hasard mais bien en s'appuyant sur ce qui existe, de manière à savoir où l'on va.

La communauté Inca, par exemple, était composée, dans les meilleures époques, de plus de 20 millions de personnes. Sans argent, ni propriété privée, ils ont tout de même constitué un empire, ce qui en fait un modèle intéressant. Cependant, à l'arrivée des espagnols, le manque d'armes et de pratiques guerrières ont réduit leurs chances de survie et beaucoup ont été tués. Pendant plusieurs centaines d'années, l'empire Inca a continué d'incarner un mode de vie communautaire fort de plusieurs langues et cultures, de membres aux qualités différentes. La clé du succès de cet empire est d'avoir basé la vie communautaire sur le partage des savoirs-faire plus que sur la peur ou l'obligation. Pour inclure un peuple à leur empire, ils montraient leur supériorité par la maîtrise d'un savoir technique plus évolué et offraient de le partager. Ils régnaient grâce au partage de l'information. L'Ecopol reproduit le même schéma, tout savoir se partage. Les personnes désireuses d'apprendre y viendront comme en visite d'une école socio-technique.

Un autre exemple intéressant est celui des Amish. Ces familles protestantes émergent en Europe à partir de la Renaissance (environ 1600). Etant persécutées, elles partent en Amérique pour y créer des communautés indépendantes. Ils y arrivent par petits groupes, s'y installent et ne bougent plus. Ils sont plusieurs millions en Amérique à avoir créé des communautés intentionnelles, parfois sur des régions entières et jusqu'en Argentine. Un des points négatifs est que les jeunes ont assez peu de liberté. Cependant, selon la tradition, à l'adolescence, les jeunes peuvent gouter à la vie moderne en ville. Ils sont libres d'y rester ou de rentrer pour faire partie de la communauté. Une chose remarquable dans cette communauté est leur conscience écologique d'avant-garde. Bien qu'ils soient un peu extrémistes dans leurs pratiques: pas d'électricité, pas d'argent, religion unique (ce qui ne sera pas le cas d'écopol), ils sont remarquables pour leur proximité avec la nature et leur capacité à s'entendre alors qu'ils des millions. Un exemple clair de la solidarité au sein de cette communauté est leur manière de construire leurs maisons. Des centaines de membres viennent de partout, les femmes préparent à manger, s'occupent de la partie intérieure, les hommes amènent du bois, et ils construisent la maison en une journée. Une maison Amish est construite en très peu de temps grâce à la forte coopération. Dans le contexte actuel de dégradation de la qualité de vie, ils sont admirés pour leur mode de vie simple et sain. Il est également admirable de voir qu'ils ont survécu. Créées en 1600, leurs communautés continuent d'exister. Ils forment de nombreuses communautés vivantes alors qu'ils ont été créés en 1600! Une tradition Amish montre la solidarité et l'entraide présente au sein de la communauté; leur manière de construire les maisons.

Une autre source d'inspiration est François Marie Charles Fourier. Très jeune pendant la révolution française, il présente aux révolutionnaires son projet de ville différente, le Phalanstère. Les révolutionnaires ne sont pas intéressés et le mettent de côté. Il continue quand même ses recherches et diffuse sa pensée. Dans la théorie de Charles Fourier, le phalanstère est une sorte d'hôtel coopératif pouvant accueillir 400 familles (environs 2 000 membres) au milieu d'un domaine de 400 hectares où l'on cultive les fruits et les fleurs avant tout. Fourier décrira à loisir les couloirs chauffés, les grands réfectoires et les chambres agréables. Plusieurs disciples de la pensée fouriériste tentèrent l'expérience. La plus célèbre date de 1846, quand Jean Godin , un industriel français fonde le familistère de Guise. Dans ce complex industriel destiné à produire des poële à bois, les ouvriers et leurs familles vivent ensemble, dans des locaux aménagés pour le bien être. Au delà du confort, un système de protection sociale basé sur la solidarité est créé. Ce n'est que dans les années 60 que les activités du familistère de Guise s'arrêteront. Pendant plus de cent ans, il y eut des expériences de communautés, de gens qui voulaient vivre ensemble. Ils s'assuraient un revenu à l'extérieur et mettaient tout en commun au sein de la communauté. Dans la pensée de Fourier, beaucoup de codes sont peu intéressants mais le principe d'une production qui ne détruisait pas les liens sociaux est à retenir.

Dans le même esprit retenons: les communautés de l'Arche, des grands monastères entourés de terres ou le Kibboutz en Israël. A partir de 1948 et jusque dans les années 70, il y avait jusqu'à 10% d'israéliens qui habitaient dans des Kibboutz. Conscients que la formation d'un état nécessitait des relations de solidarité, ils fondèrent des communautés intentionnelles. Un détail intéressant est la scolarité. A partir de 7 ans l'école se fait participativement. Les habitants mettent leur argent en commun, les professeurs sont les parents de ces enfants. Ils s'occupent d'eux pendant la journée. Le soir, les enfants vont dormir à la maison des enfants. Ils apprennent ainsi le vivre ensemble, et ne sont pas éduqués selon une logique individualiste. Ils grandissent dans une philosophie de: partage, patience, solidarité et la coopération. Ils apprennent ces valeurs dès l'enfance. De plus, étant donné que les parents ne sont pas des enseignants spécialisés, les cours proposés sont plus diversifiés et offrent une plus grande ouverture sur le monde aux enfants.

Ce tour d'horizon des communautés intentionnelles, nous enseigne qu'Ecopol ne peut pas fonctionner si l'on tente de réinventer la roue. Et que l'expérience doit s'appuyer sur les enseignements de Fourrier, de la communauté des Amish, de l'histoire des Incas, des récits de ceux qui ont vécu dans des Kiboutz (dont certains ont écrit des livres ou vivent encore).