La grande bascule : Différence entre versions

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Aujourd'hui nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, aux dénominations les plus variées : ''monde fini, ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information…'' La marque la plus visible de ce nouveau paradigme, c'est l'inversion de certaines croyances fondamentales. Certains la nomme '''la grande bascule'''.
 
Aujourd'hui nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, aux dénominations les plus variées : ''monde fini, ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information…'' La marque la plus visible de ce nouveau paradigme, c'est l'inversion de certaines croyances fondamentales. Certains la nomme '''la grande bascule'''.
  
On croyait les ressources naturelles illimitées, on s'aperçoit qu'il n'en est rien. La planète montre les limites. Quand au partage du savoir, lui, longtemps limité par la matière (l'impression des journaux sur papier, par exemple), est devenu '''illimité''' grâce à l’électronique qui permet de diffuser toute connaissance pour un coût proche de zéro (par unité). Avant la matière était abondante, et l'information rare. Aujourd'hui L'information abonde, la matière se raréfie. L'inversion s'est produite. De plus, '''il n'est plus possible de contrôler l'information'''. Seul son ''flux'' reste encore éventuellement contrôlable, par exemple pour influencer les opinions afin d'obtenir une majorité.  
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On croyait les ressources naturelles illimitées, on s'aperçoit qu'il n'en est rien. La planète montre les limites. Quand au partage du savoir, lui, longtemps limité par la matière (l'impression des journaux sur papier, par exemple), est devenu illimité grâce à l’électronique qui permet de diffuser toute connaissance pour un coût proche de zéro (par unité). Avant la matière était abondante, et l'information rare. Aujourd'hui L'information abonde, la matière se raréfie. L'inversion s'est produite. De plus, '''il n'est plus possible de contrôler l'information'''. Seul son ''flux'' reste encore éventuellement contrôlable, par exemple pour in''flu''encer les opinions afin d'obtenir une majorité.  
  
Cette inversion bouleverse la vie sur terre. Elle modifie le fonctionnement de notre société, nos habitudes, notre lien avec la nature, nos croyances et nos aspirations. L'entrée dans l’ère numérique est le principal facteur de ce bouleversement. Soudain tout va plus vite, plus fort, plus loin. Et la question des limites resurgit, car se retrouvent face à face un monde '''matériel''' fini, fragile, délicat et un monde d’informations immatériel, illimité, potentiellement tout-puissant. '''La noosphère devient plus dense, la biosphère toujours plus fragile.'''  
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Cette inversion bouleverse la vie sur terre. Elle modifie le fonctionnement de notre société, nos habitudes, notre lien avec la nature, nos croyances et nos aspirations. L'entrée dans l’ère numérique est le principal facteur de ce bouleversement. Soudain tout va plus vite, plus fort, plus loin. Et la question des limites resurgit, car se retrouvent face à face un monde matériel fini, fragile, délicat et un monde d’informations immatériel, illimité, potentiellement tout-puissant. '''La noosphère devient plus dense, la biosphère toujours plus fragile.'''  
  
Comment articuler harmonieusement ces deux composantes ? Comment mettre la noosphère au service de la biosphère ? Comment conjuguer au mieux mondes immatériel et matériel, pour réconcilier sciences et société ? En canalisant, pour commencer, la culture industrielle, afin d'éviter les gaspillages, et plus généralement en réduisant la volonté de toute puissance, souvent aveugle, de la science. L'homme a désormais à sa disposition un outil immatériel bien plus puissant encore : l'acquis représenté par toutes les découvertes du 20e siècle – sur les gènes, les atomes... Mais si les promesses d'un tel bagage sont immenses, les risques qu'il renferme ne le sont pas moins. C'est pourquoi Internet, réseau social plus que technologie, nous confère non seulement l'opportunité mais aussi le devoir de tendre vers une prise de conscience qui sera bénéfique à l’avenir de la Terre et de l'humanité. Le moment est venu de réintroduire dans la pensée universelle les notions de durabilité, de spiritualité, d’éveil des consciences, afin d'assurer que les biens communs de base, tels que l'eau, l'air et l'information, demeurent disponibles pour tous, en toute équité. '''La prise de conscience de cette grande bascule passe par la citoyenneté numérique'''.  
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Comment articuler harmonieusement ces deux composantes ? Comment mettre la noosphère au service de la biosphère ? Comment conjuguer au mieux mondes immatériel et matériel, pour réconcilier sciences et société ? En canalisant, pour commencer, la culture industrielle, afin d'éviter les gaspillages, et plus généralement en réduisant la volonté de toute puissance, souvent aveugle, de la science. L'homme a désormais à sa disposition un outil immatériel bien plus puissant encore : l'acquis représenté par toutes les découvertes du 20e siècle – sur les gènes, les atomes... Mais si les promesses d'un tel bagage sont immenses, les risques qu'il renferme ne le sont pas moins. C'est pourquoi Internet, réseau social plus que technologie, nous confère non seulement l'opportunité mais aussi le devoir de tendre vers une prise de conscience qui sera bénéfique à l’avenir de la Terre et de l'humanité. Le moment est venu de réintroduire dans la pensée universelle les notions de durabilité, de spiritualité, d’éveil des consciences, afin d'assurer que les biens communs de base, tels que l'eau, l'air et l'information, demeurent disponibles pour tous, en toute équité.  
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La prise de conscience de cette grande bascule passe par la citoyenneté numérique.  
  
 
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Version du 26 septembre 2011 à 18:14

Inversion, noosphère, biosphère, matériel, immatériel, société de l'information, Moore


Aujourd'hui nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, aux dénominations les plus variées : monde fini, ère numérique, société de la connaissance, société de l'Information… La marque la plus visible de ce nouveau paradigme, c'est l'inversion de certaines croyances fondamentales. Certains la nomme la grande bascule.

On croyait les ressources naturelles illimitées, on s'aperçoit qu'il n'en est rien. La planète montre les limites. Quand au partage du savoir, lui, longtemps limité par la matière (l'impression des journaux sur papier, par exemple), est devenu illimité grâce à l’électronique qui permet de diffuser toute connaissance pour un coût proche de zéro (par unité). Avant la matière était abondante, et l'information rare. Aujourd'hui L'information abonde, la matière se raréfie. L'inversion s'est produite. De plus, il n'est plus possible de contrôler l'information. Seul son flux reste encore éventuellement contrôlable, par exemple pour influencer les opinions afin d'obtenir une majorité.

Cette inversion bouleverse la vie sur terre. Elle modifie le fonctionnement de notre société, nos habitudes, notre lien avec la nature, nos croyances et nos aspirations. L'entrée dans l’ère numérique est le principal facteur de ce bouleversement. Soudain tout va plus vite, plus fort, plus loin. Et la question des limites resurgit, car se retrouvent face à face un monde matériel fini, fragile, délicat et un monde d’informations immatériel, illimité, potentiellement tout-puissant. La noosphère devient plus dense, la biosphère toujours plus fragile.

Comment articuler harmonieusement ces deux composantes ? Comment mettre la noosphère au service de la biosphère ? Comment conjuguer au mieux mondes immatériel et matériel, pour réconcilier sciences et société ? En canalisant, pour commencer, la culture industrielle, afin d'éviter les gaspillages, et plus généralement en réduisant la volonté de toute puissance, souvent aveugle, de la science. L'homme a désormais à sa disposition un outil immatériel bien plus puissant encore : l'acquis représenté par toutes les découvertes du 20e siècle – sur les gènes, les atomes... Mais si les promesses d'un tel bagage sont immenses, les risques qu'il renferme ne le sont pas moins. C'est pourquoi Internet, réseau social plus que technologie, nous confère non seulement l'opportunité mais aussi le devoir de tendre vers une prise de conscience qui sera bénéfique à l’avenir de la Terre et de l'humanité. Le moment est venu de réintroduire dans la pensée universelle les notions de durabilité, de spiritualité, d’éveil des consciences, afin d'assurer que les biens communs de base, tels que l'eau, l'air et l'information, demeurent disponibles pour tous, en toute équité.

La prise de conscience de cette grande bascule passe par la citoyenneté numérique.


Ils ont dit

"Le monde produit aujourd'hui autant de données en deux jours qu'entre l'aube de la civilisation et 2003". Eric Schmidt, PDG de Google de 2001 à 2011.

"Le temps du monde fini commence." Albert Jacquard, généticien français, citant Paul Valéry


Paradigme

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie [1]

Sources et notes

http://www.readwriteweb.com/archives/google_ceo_schmidt_people_arent_ready_for_the_tech.php

http://www.monde-diplomatique.fr/2004/05/JACQUARD/11175

http://www.ac-grenoble.fr/occe26/peda/jacquard.htm

Sources iconographiques

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